Présidence de l’UMP: Fillon doit trouver la force de refonder la droite

Que l’on me pardonne, mais, une fois n’est pas coutume (encore que la tendance se soit dernièrement fortement accentuée), mon article sera davantage d’opinion que d’analyse.

Ce blog s’arrêtera avec l’année.

Mais il me faut publier un article à la fois « manifeste » et « supplique »…. même si les lecteurs habitués sauront y picorer les éléments d’analyse et faire le tri.
5 sondages seront utilisés ici ou là:
CSA pour BFM-TV (20-21 novembre 2012)
Harris Interactive pour 20 Minutes (21-22 novembre 2012)
BVA pour i-Télé (22-23 novembre 2012)
IFOP pour Atlantico.fr (22-23 novembre 2012)
IFOP pour le Journal du Dimpanche (22-23 novembre 2012)
ces deux derniers ayant probablement été réalisés de concert.

1. Sur le fond, il faut le souligner: Copé porte seul la responsabilité de la crise actuelle de l’UMP.

Dès le dimanche en début d’après-midi, Tabarot a donné l’assaut en dénonçant des fraudes dans les Alpes-Maritimes. Depuis, ce département est devenu le point de focalisation des médias, opération fort bien réussie du clan Copé, qui a préventivement sali l’autre camp, en anticipant le résultat serré et la nécessité de « passer en force ».
Alors même que dans les Bouches-du-Rhône (La Ciotat) ou l’Oise (circonscription de Courtial), des procurations extrêmement suspectes (nombreuses et à 100% ou presque pour Copé) ont représenté des volumes supérieurs aux contestations dans les Alpes-Maritimes. Evidemment, en ciblant une « salade niçoise », les copéistes savaient qu’ils feraient mouche dans les médias…

Puis, dimanche soir, Copé s’est auto-proclamé président. Alors que les premiers résultats lui étaient favorables, ses mauvais résultats à Paris, en Moselle et dans les Hauts-de-Seine, mais aussi dans l’Aisne ou le Pas-de-Calais et, finalement, dans les Alpes-Maritimes ont contrebalancé ses surprenants bons scores en Gironde, dans le Bas-Rhin ou le Var. Il fallait donc qu’il fasse un putsch, beaucoup plus facile quand vous êtes déjà dans la place, que vous avez, au sens propre, toutes les clefs et que vous avez la personnalité d’un bulldozer.

Ensuite, la COCOE et, maintenant, la CNR, totalement contrôlées (il fallait quelques minutes à Copé pour faire refuser par Paternotte dès jeudi matin les conditions de Juppé… avant même d’avoir commencé, la mission de ce dernier s’est achevée), donnent une vague apparence de « régularité » interne, qui permet de niveler la situation dans les médias: Fillon n’est « pas meilleur » que Copé et celui-ci est parvenu à l’abaisser à son niveau dans la perception médiatique (les médias étant soit « intéressés » commercialement: un feuilleton haletant et gratuit et même rémunérateur avec les pubs entrelardées, soit « intéressés » politiquement lorsqu’ils sont de gauche et éblouis du miracle de cette implosion alors que « leur » Président semblait s’effondrer, soit enfin faussement neutres, parparesse de comprendre et paresse d’expliquer).

Enfin, faire semblant en permanence de « proposer », de « discuter », d’être « ouvert », alors que tout a été cadenassé et mis en « seringues », Juppé compris, pour, en réalité aboutir au résultat inverse: une situation totalement contrôlée, qui divise et rejette et qui ne rassemble en rien.
De toute façon, depuis le début de la campagne (accès aux fichiers très tardif, frais de campagne couverts plus largement pour le SG Copé déjà en place, utilisation du site Internet et de l’accès aux médias par le seul Copé jusqu’en septembre, nombre de bureaux de vote insuffisant, recherche de la moindre participation possible, etc.), les entraves n’ont cessé.

Une des grandes leçons de la vie, c’est que les tordus, les sans-gêne, les culottés, les sans-âme et sans-conscience accusent toujours les autres de ce qu’ils font eux-mêmes et tentent toujours de salir l’autre et de mettre la charge de la preuve de son côté: putsch, fraudes préméditées, division,…

Tout cela n’est finalement pas surprenant de la part d’un Copé désormais uniquement mû par l’ambition pure et surtout entouré d’une bande de bandits et de « salopards ». Franchement, y en a-t-il un pour rattraper les autres ? Balkany, Morano, Rosso-Debord, Tabarot, Chatel, Courtial, Karoutchi, Gaudin, Daubresse, Raffarin, Dati, Peltier, Didier, Hortefeux, Guaino, Riester, Jean Sarkozy,… il faut vraiment chercher pour trouver un soutien qui ne soit pas vulgaire, manipulateur, sans-gêne.
Tous les soutiens de Fillon ne sont pas brillants (Estrosi…), mais, au moins, il y a là quelques « honnêtes hommes ».

Face à tout cela, et cela peut surprendre, Fillon n’a pas réagi en politique mais sur le plan humain et moral. Face au mensonge, à la manipulation, à l’effronterie, à la mauvaise foi, à la violence personnelle, à la fraude intellectuelle, matérielle et morale, il a simplement dit non. Et il a totalement raison, même s’il ne sera pas compris, ou insuffisamment en tout cas.

Personnellement, je suis fier que la droite ait encore un homme capable de réagir ainsi.

2. Fillon peut-il transformer cette situation positivement pour la droite et pour lui-même ?

Evidemment, le mal est terrible, car, dans ces circonstances, tout le monde coule. Beaucoup de gens ne prennent pas le temps de comprendre ce qui est à l’oeuvre et qui a raison. Et puis, il est tellement facile de céder à l’habituel penchant poujadiste du Français… Pourtant, quel Français peut se targuer d’avoir sa famille, sa maison, ses relations amicales, son travail, ses papiers, sa situation juridique, sa sexualité, ses idées, bref sa vie, en ordre ? Vraiment ? J’en connais quelques-uns, personnellement, très peu nombreux…
Mais la critique permanente du politique me fatigue et m’agace. Dieu sait que mes orientations politiques m’incitent à critiquer vertement le « luxe » financier et la dépense publique indécente au niveau local, mais je défendrai toujours les élus qui donnent de leur temps et de leur énergie.

De fait, l’opinion portée sur l’UMP, selon BVA, s’est dégradée. Même si elle n’a jamais été extraordinaire, elle atteint le niveau du MoDem: 36% de bonnes opinions contre 63% de mauvaises (35/63 pour le MoDem). Le PS, comme souvent, s’en sort bien: 45/53, désormais au même niveau que l’UDI (45/51), qui bénéficie probablement de l’effet de nouveauté et de (petits) vases communicants avec l’UMP. Le FN reste fortement dans le négatif: 21/78.
Toutefois, il faut relativiser cette image des partis, qui est à la fois volatile et peu anticipatrice des résultats électoraux.

Malgré la difficulté, il faut pourtant savoir reconstruire, car la droite n’a pas d’avenir sans une ligne morale, républicaine, traditionnelle, forte mais équitable.
Le FN est très haut, il n’est pas la droite, il est un hybride populiste, chassant à l’extrême-gauche, « ailleurs » et dans la droite dure, pour finalement prôner surtout un autoritarisme étriqué, irréaliste, violent et stupide.
L’UDI n’est qu’un conglomérat de petites boutiques, d' »électrons libres » (à l’image d’un Borloo brouillon, inconstant et pas crédible) et de petits ambitieux ratés. Comment cette structure disparate et incohérente (du CNI à l’AC en passant par Morin, Sauvadet, Jouanoo, Yade ou Jégo) pourrait-elle sérieusement incarner la droite et le centre-droit sérieux et responsables, celui de de Gaulle, de Pompidou, de Barre, de Juppé, de Balladur (oh, comme j’ai pu ne pas l’aimer…) ? Et puis, leur tendance « libertaire » ne peut représenter toute la droite.
L’UMP croupion, celle de Copé et de ses sbires ou celle de Sarkozy et des jeunes « loups », ne pourra non plus le réaliser. S’abîmer en permanence dans de faux sujets, dans des coups médiatiques, dans un pur marketing électoral, cela décridibilise toute la droite et toute tentative de vraie réforme.

Il y a une place pour une ligne « classique », de la raison,
qui n’a pas peur des valeurs d’autorité, de force républicaine, de responsabilité, de rigueur, de respect de la vie, de transmission et d’héritage,
qui n’oublie pas la générosité, la fraternité, l’équité, le respect de la personne, la culture, l’instruction et le mérite républicain, qui a le sens de l’effort, de la raison européenne, du long terme, de l’honnêteté, du service et du bien commun,
qui n’est pas dominée par l’argent, la consommation de masse, le marketing politique, le culte de l’immédiat et de la jouissance égoïste, le jeunisme ou le paraître permanent.

Il y faut une réelle volonté et une âme bien trempée, capable de concessions sur l’accessoir pour rester inflexible sur l’essentiel. C’est sûrement quasiment impossible dans notre société moderne, qui nivelle, rabaisse l’intelligence et l’honnêteté, déteste la nuance, rejette l’effort et la rigueur. Mais cela vaut la peine d’essayer.

Aussi, Fillon doit partir de l’UMP et couper avec une situation trop pourrie, qui ne peut être relevée.

– Il peut s’appuyer sur sa popularité globale. Peu d’hommes politiques sont épargnés aujourd’hui. A part Valls, peu de responsables brillants émergent à gauche. A droite, la situation est désormais catastrophique. Même ceux qui pourraient émerger sont sur le déclin (Juppé) ou sont trop rejetés pour espérer incarner de nouveau l’avenir (Sarkozy, Copé). Fillon est encore en bonne position.

Selon BVA, sa bonne opinion se situe à 52% chez les Français (26% pour Copé) et à 76% auprès des sympathisants UMP (64% pour Copé). Ces chiffres montrent un recul, mais restent favorables.

Selon l’IFOP, sa cote d’avenir reste même quasi-intacte, en considérant ceux qui souhaitent lui voir jouer un rôle très important/assez important/peu important/pas du tout important, parmi les Français d’abord (la comparaison est intéressante dans le temps, la précédente enquête datant de la période 6-8 novembre):
Fillon 19 (+4) / 32 (-2) / 27 (-3) / 22 (+1)
Copé 5 (-2) / 24 (-1) / 32 (-1) / 39 (+4)
Ainsi, alors que Copé se décale de plus en plus vers le négatif, alors même qu’il était déjà très bas, Fillon voit son soutien et son rejet se polariser, mais avec un solde positif de 2 points déplacés.

Auprès des sympathisants UMP, la différence est plus nette entre les deux hommes:
Fillon 47 (+2) / 39 (-6) / 11 (+3) / 3 (+1)
Copé 14 (-10) / 41 (-11) / 30 (+11) / 15 (+10)
L’effondrement de Copé est ici massif, avec un déplacement négatif de 21 points. Fillon a également un solde négatif de 4 points, mais ses soutiens solides se renforcent au contraire: il y a là un noyau, auprès de l’électorat de droite plus large, qui est intéressant et semble destiné à perdurer, peut-être même à le suivre en dehors de l’UMP. Les sympathisants et les électeurs, au-delà des seuls adhérents: il y a une vraie différence et il serait temps que le caractère « attrape-tout » de Fillon serve enfin à quelque chose !

Et, selon CSA, s’il reste moins « efficace » que Sarkozy, il n’a rien à craindre de la concurrence de Copé. Le meilleur candidat pour 2017 est, en effet, pour les Français et pour les sympathisants UMP respectivement:
Fillon 23 / 24
Sarkozy 20 / 52
Copé 9 / 15
aucun 26 / 5
sans opinion 22 / 4
Mais, après tout, Sarkozy a le temps de se démonétiser d’ici 2017. La menace Sarkozy, pour Fillon, est aujourd’hui, pas demain. Si Sarkozy convainquait les électeurs de droite que Fillon est le diviseur, alors il y aurait un risque. Mais, à long terme, Sarkozy est une nuisance (éventuellement fatale pour la droite), mais il ne réussira pas à revenir et à être de nouveau candidat.

– Il peut s’appuyer sur une évolution qui pourrait lui être favorable en termes de « responsabilité » de la situation.

Si, pour les Français et les sympathisants UMP interrogés par BVA, le principal responsable est, respectivement,
Copé 38 / 29
Fillon 12 / 20
autant l’un que l’autre 48 / 49,
confirmant ainsi le risque poujadiste du « tous pourris »,
néanmoins, pour l’IFOP, l’entourage qui a raison est, respectivement, celui de
Fillon 35 / 44
Copé 7 /12
ne sait pas 57 / 44
ce qui laisse entrevoir un bien meilleur score à l’égard de Fillon. Pour peu que l’effort soit fait, il est sûrement possible de convaincre de la vraie différence de nature entre les deux hommes.

– Il peut s’appuyer sur le fait que laisser l’UMP réduite au coeur sarkozo-copéiste (un conglomérat de libéraux, de bonapartistes, d’opportunistes, de populistes et de sécuritaires) présente un double intérêt: la lutte Sarkozy-Copé sera d’autant plus intense que la « boutique » à conquérir sera réduite. En outre, même si Fillon ne peut espérer au mieux que rallier une moitié de parlementaires et donc prendre la moitié de la 2e tranche de financement public à l’UMP, il accentuera la grave crise financière de cette dernière. Partir, c’est laisser à l’UMP-croupion à la fois la personne Sarkozy, les idées sarkozystes et les dettes. Mieux vaut rebâtir de zéro…

– Il peut constituer des groupes parlementaires, affiliés à une petite structure partisane métropolitaine ou ultramarine, et inclure cette dernière dans un nouveau parti ou lui faire reverser les quelques subsides qu’il aura réussi à « prélever » sur la 2e tranche du financement public. Certes, dans le meilleur des cas, cela fait 4 millions d’ueors par an (voir les commentaires d el’article précédent), mais, avec quelques cotisations, un bon accès aux médias et une popularité sondagière, il peut tenir jusqu’en 2016 et profiter alors en partie de l’UDI.
Car le nouveau parti qui serait créé (républicain, social, responsable) aurait d’emblée vocation à être associé à l’UDI, même si cela « frottera » avec Borloo, qui a des ambitions présidentielles. Mais Borloo tiendra-t-il 4 ans ? Et puis, des gens « raisonnables » de l’UDI (Lagarde, Jouanno, Jégo, Leroy, Arthuis,…) pourraient trouver utile de pouvoir se rallier à Fillon en 2017, par exemple dans le cadre de primaires communes.
La proximité partisane est à 57% avec l’UDI, même à 12% avec le MoDem et seulement à 30% avec le FN, selon BVA.
Le risque à éviter lors d’une scission, c’est de retrouver deux partis de droite à, au mieux, 15% et coincés entre une Le Pen à 18-20% et un Borloo à 8-10%. N’oublions jamais que Chirac a toujours été dans les 18-21% au premier tour des multiples présidentielles auxquelles il a participé… Seul Jospin a fait plus mal que lui… Mais c’est insuffisant pour se retrouver au second tour, désormais.
Il faut donc totalement étouffer l’UMP-croupion d’un côté et éviter une concurrence au centre-droit de l’autre. Alors, la victoire est possible.
Je sais bien, moi-même j’ai toujours répété que les partis sont indispensables dans une élection, que Copé serait l’évident chef de l’UMP après mai 2012, que l’argent (public), tel qu’il est en tout cas distribué en France) est le meilleur antidote contre les scissions. Mais, rappelons-nous, c’est un article d’opinion (d’espoir, de rêve ;)), pas forcément une analyse totalement rationnelle :P.

– Il peut aussi s’appuyer sur le… résultat. Après tout, il a obtenu 50%, alors même que la participation n’a pas été extraordinaire, contrairement à ce que l’on dit (c’était bien mieux en 1999, même si avec un corps électoral potentiel bien plus réduit). Quant aux motions, elles ont montré que l’équilibre était bien celui-là: si la Droite forte est arrivée en tête, l’aile dure est à moins de 40% (Droites forte et populaire) et à 50% si l’on inclut le morceau libéral de FMH et l’aile de droite des Gaullistes. De l’autre côté, la Droite sociale s’en est bien tirée et la Boîte à idées est globalement filloniste, tandis que l’on peut y ajouter les Gaullistes sociaux et les plus modérés de FMH.

Même au niveau des adhérents, le fillonisme n’est donc pas une petite minorité sans avenir.

3. Mais il faut pour cela un Fillon déterminé, sûr de lui, offensif, constant, intrinsèquement fort et volontaire, endurant et plus présent médiatiquement.
Je pense que beaucoup de sympathisants et adhérents de l’UMP seraient prêts à le suivre. Je pense qu’il peut s’appuyer sur des élus de qualité et/ou tenaces et qu’il peut reconquérir les cadres supérieurs, certaines professions intellectuelles, les agriculteurs et certains employés, sans perdre les professions indépendantes et libérales ou les entrepreneurs.
Face à une gauche qui se divisera de plus en plus et qui sera à court de solutions économiques et compensera par des « échappées » sociétales contestables, il y a vraiment de quoi agir et convaincre.

Il faut que Fillon ait cette force.
J’espère que les menaces de constitution de groupes ne sont pas que cela.
J’espère que Fillon ne cèdera pas face à un Sarkozy déjà revenu et de la pire des manières: tentant d’affaiblir Copé et Fillon, puis craignant que son jouet explose parce que le duel Copé-Fillon va trop loin, tenant d’affaiblir Juppé de peur que celui-ci revienne en sauveur, mais regrettant maintenant que Fillon ne cède toujours pas, bref jouant avec le feu et dansant au bord de l’abîme…
Comment les militants peuvent encore vouloir son retour, lui qui a perdu l’élection présidentielle de 1995, qui a perdu les européennes de 1999 et de 2009, qui a perdu les municipales de 2008, qui a perdu les régionales de 2010, qui a perdu la présidentielle de 2012 et les législatives de 2012, qui a failli perdre les législatives de 2007, lui qui s’apprête, par les conséquences d’une campagne trop droitière et/ou trop médiatique, à faire exploser son propre parti ?

4. Beaucoup d’obstacles vont se dresser sur la route de Fillon:

– le manque de courage de beaucoup d’élus et la peur de l’inconnu et de l’inconfort,

l’inertie des militants et des électeurs de droite et un « légitimisme » artificiel: selon Harris, les Français et les sympathisants UMP veulent que Fillon reste à l’UMP, avec des responsabilités importantes, à 38% et 63%; qu’il reste à l’UMP sans responsabilités à 20% et 21%; qu’il quitte l’UMP à 40% et seulement 16%. Mais ce sondage est le plus « ancien » et les questions sont ambigues (on peut souhaiter que Fillon n’ait pas de pouvoir, soit pour l’avilir, soit pour le préserver). Le sondage BVA, lui, montre bien que 52% des sympathisants veulent que Copé reste président, contre 47% (le rapport est de 27/69 parmi les Français): légitimisme, lassitude et volonté de finir la séquence, quasi-équilibre également expliquent ce score; cela reste un vrai problème pour Fillon: il faut « se secouer » et « secouer » les autres,

– le nivellement et le « flou » médiatique sur la vraie responsabilité de la fracture et de la division de la droite, ce qui est un vrai risque si l’on en croit l’IFOP sur les logiques à l’oeuvre: d’abord des querelles et rivalités de personnes pour 67% des Français et même 75% des sympathisants UMP; d’abord des désaccords politiques pour 33% et 25%; le problème est aussi sur les « sentiments dominants »: satisfaction (6/4), indifférence (40/9), déception (22/44), inquiétude (21/26), colère (11/17), ces trois derniers sentiments pouvant se retourner contre Fillon et pouvant décourager plus facilement sa base modérée que les « motivés » de Copé; il ne faut donc pas que Fillon lasse ou qu’il finisse « dans le même sac »,

– le manque de moyens financiers, matériels et de base de départ (locaux, fichiers, « main d’oeuvre »),

– l’absence de soutien de ceux qui pourraient dire combien Copé a menti et triché (évidemment, si Juppé répétait vraiment quelles sont les responsabilités de l’échec de sa médiation… s’il avait l’humilité de rallier Fillon et de lui permettre de « sortir par le haut », en légitimant son départ…), combien Sarkozy s’est trompé de stratégie et d’idées et a dévalorisé la bonne idée de réformes (mais je crains que Le Maire, NKM, Apparu, Baroin, Accoyer, Carrez,…d’autres responsables de qualité, ne veuillent pas se « mouiller »),

l’intérêt des socialistes, de Borloo et de Le Pen dans une UMP aux mains d’un arrogant technocrate bling-bling et « droitiste »,

l’intérêt des médias pour les « bêtes » politiques infatigables, dont Fillon ne fait pas partie, mais qui trouvent en Copé une nouvelle incarnation après Mitterrand, Chirac, Fabius, Sarkozy, Royal,…

lui-même, introverti, taciturne, peu charismatique, peu médiatique, trop honnête sur le plan personnel, pas glamour et people, trop sérieux et « père la rigueur », trop proche de la lignée maudite des Debré (non il n’a pas toujours été fou ;)), Barre, Rocard, Juppé.

5. Mais il faut agir vite pour éviter de trop abîmer son image, pour ne pas paraître tergiverser, pour « sortir par le haut », en disant qu’il ne quitte pas l’UMP mais que c’est Copé qui le chasse, pour garder une dynamique, pour créer une situation claire face à une « boue » qui cherchera toujours à s’infiltrer dans tous les interstices (combien de fillonistes flageollent déjà, en dehors même des ralliés de dernière minute, comme Bertrand, Accoyer, Apparu ou même Baroin ?).

Il faut éviter le piège du recours en justice, en tous les cas d’y fonder trop d’espoirs. Les délais sont trop longs à l’échelle du temps médiatique. Et les Lavrilleux et Szpiner suaront encore les allonger… en allant même jusqu’au pénal, qui suspendra le civil. Il faut simplement y voir un moyen d’obtenir moralement satisfaction à long terme, de pouvoir dire en 2015 « j’avais raison ». En tous les cas, cette saisine de la justice, il faut la faire en parallèle de ce que Fillon a déjà esquissé: je laisse la présidence de l’UMP, l’enjeu n’est pas le poste, mais le principe et la morale.
Comme le montre l’IFOP, ce pourrait être trop « diviseur » en termes d’image pour Fillon, la solution prvilégiée étant la direction provisoire Juppé (déjà évanouie…), à 73 contre 27 pour les Français et même 88 contre 12 pour les sympathisants,
ou la nouvelle élection, à 71 contre 29 et 67 contre 33, respectivement,
le recours à la justice ne se situant qu’à 42 contre 58 et surtout 24 contre 76.
Encore le bête travers du « on lave son linge sale en famille », alors que c’est bien la vérité qui doit triompher, famille ou pas… Mais c’est une variable à prendre en compte par Fillon: il faut qu’il dise qu’on l’oblige à partir.

Il doit d’ailleurs éviter le piège de la nouvelle élection, dans lequel s’engouffrent les Juppé, NKM et peut-être bientôt Le Maire et Bertrand, trop contents de voir la chance tourner. Mais ce serait délétère pour Fillon comme pour Copé. Car beaucoup plus de fillonistes sont partis que de copéistes et beaucoup plus de fillonistes s’abstiendraient (écoeurés et méfiants) que de copéistes ou iraient sur les autres candidats, tous plus ou moins « modérés ». Sur un nouveau vote général, Copé est l’allié de Fillon: il ne veut pas aggraver le trou de l’UMP (oui, cela coûte cher de voter…) et il ne veut pas prendre de risque alors qu’il a tout fait pour cadenasser et reconnaître indirectement tout ce qu’il a rejeté depuis le début.
Certes, une version dégradée de la nouvelle élection serait celle de Sarkozy: ne revoter que là où il y a des contestations (problème: qui définit la liste des contestations ?…); cela assure un terreau plus favorable à Copé, tout en évitant d’ouvrir le jeu à Juppé et aux autres. Mais cela paraît trop complexe pour prospérer.

Il faut aussi frapper vite et fort, pour éviter que Sarkozy ne vienne à la rescousse de Copé, non par compassion pour ce dernier, mais simplement pour éviter que l’éclatement de l’UMP ne l’empêche, lui, de revenir…  ou qu’il ne revienne directement lui-même, en se fondant sur le sentiment encore majoritaire, apparemment, de nostalgie du chef le plus « récent ». Si Sarkozy s’investit davantage, il recueillera l’accord des militants, si avides de « sauveur », comme le montre l’image de Juppé dans le sondage IFOP cité plus haut.

« La France peut supporter la vérité« . Mais la droite et le centre-droit aussi et les militants et électeurs de droite et du centre-droit aussi.
Alors, François, il faut emprunter le chemin de la vérité (et de la vie, oserais-je ajouter… ;)), avec confiance et force.
Ce sera dur, mais tout est dur pour celui qui est dans le vrai…
Assez de la dérive sarkozo-copéiste: revenons à un gaullisme rigoureux, à un libéralisme politique tempéré, à des valeurs d’inspiration chrétienne et refondons la droite.

AJOUT DU 27 NOVEMBRE: A l’Assemblée, un nouveau groupe filloniste. Qui s’appelle « Rassemblement-UMP », comme un petit parti calédonien, ce qui permettrait ensuite d’envisager de récupérer une part de la 2e tranche du financement public des partis, si les députés fillonistes s’affilient à ce parti. L’avenir d’une scission totale est donc préservé.
Au Sénat, les fillonistes, qui sont majoritaires dans le groupe, vont tenter de faire partir Gaudin.
Tous ces signes montrent que Fillon est décidé à aller jusqu’au bout.
En outre, avoir d’ores et déjà Baroin, Woerth, Longuet, Marleix, Gaymard, Ollier, peut-être même Accoyer, montre que Fillon est soutenu au-delà de son équipe de campagne (Ciotti, Pécresse, Wauquiez) et de ses fidèles plus ou moins historiques (Chartier, Piron, Tardy,…). Même sans Bertrand, ses soutiens et quelques soutiens tardifs (Apparu), c’est déjà une belle avancée. Surtout si Baroin préside le groupe, ce qui donne une visibilité médiatique et une caution chiraquienne (au sens historique du terme)  très importante.
L’espoir avancé dans l’article ci-dessus n’est donc peut-être pas totalement irréaliste ;).

134 réactions sur “Présidence de l’UMP: Fillon doit trouver la force de refonder la droite

  1. Heureusement que c’est une opinion et non pas une analyse ! Car elle est bougrement partiale et subjective.
    Le responsable de l’explosion de l’UMP est évidemment Fillon.
    Bercé par les louanges des médias et de son entourage qui lui assuraient une élection facile et large, il s’est retrouvé battu sur le fil.
    Forcement ça passe pas, d’ailleurs plus pour son entourage qui avait misé sur lui et les éventuels postes qu’ils pensaient occuper pour ensuite être en bonne position pour 2017 que lui même qui à mon avis n’aurait jamais été aussi loin. Il n’en a ni l’envie, ni le courage.
    Certes on peut reprocher à Copé d’être resté à la tête du parti et de s’en être servi pour sa propre cause au détriment de Fillon.
    Cependant il faut se rappeler que l’UMP a justement été crée par Chirac puis utilisée par Sarkozy de ce seul et unique but, être une arme de guerre pour le président de l’UMP.
    Chirac et Sarkozy ne s’en sont pas privés, Copé aurait eu tord de le faire puisque rien ne lui interdisait dans les statuts de le faire, bien au contraire.
    Confondant comme les médias sympathisants et militants, Fillon pensant gagner à 70/30 ne s’en inquiétait que peu. Après tout des magouilles il y en a toujours eu, à toutes les époques et dans tous les partis, de son coté ou de celui de Copé, peu importe.
    Dimanche soir Copé annonce qu’il est vainqueur. Il a eu tort de le faire mais peut être qu’il sentait venir l’arme du putsch médiatique que les fillonistes utiliseraient par la suite et pendant toute une semaine.
    Après tout les soirs d’élections présidentielles les résultats proclamés à 20h ne sont en rien officiels, ceux ci devant être confirmé par le ministre de l’intérieur puis par la cour constitutionnelle.
    Le lendemain la COCOE proclame Copé élu, de justesse, mais élu. D’un coup cet organisme qui fait partie intégrante de l’UMP et dont Fillon aurait accepté les résultats s’il avait gagné devient illégitime.
    Soit, il a le droit de ne pas être d’accord, des départements ont été oubliés, … aucun soucis, tout est prévu, il lui suffit de saisir la commission de révision nationale de l’UMP.
    Ho mais non, cela risquerait de mettre à jour d’autres fraudes massives qui le favorisaient, donc plutôt que cette solution il préfère faire le forcing dans les médias, traiter son propre parti de mafieux (il n’aurait rien vu pendant tout ce temps où il en a été membre ?) et propose finalement de demander à Juppé de faire le médiateur, qui accepte avec plaisir, pour une fois qu’on se rappelle de lui.
    Mais ce dernier veut faire fit des statuts qu’il a lui même crée et veut recompter, à sa façon 🙂
    Trop facile… Copé, à raison, accepte que Juppé supervise la commission de révision mais sans changer ni les statuts, ni les personnes qui la composent, on ne change pas les règles après coup quand on perd. Si vraiment tout cela lui posait problème c’était avant qu’il fallait s’en inquiéter.
    Quid de la validité de son élection s’il avait été élu puisque il a tant de critiques à faire sur tout le système ?
    Donc maintenant Fillon qui a déjà perdu et donc plus rien à perdre, qui a confondu élection du chef de l’UMP et surtout de l’opposition avec la présidentielle de 2017, préfère aller en justice et faire sombrer son parti corps et âmes, plutôt que d’accepter sa défaite.
    Et bien qu’il y aille, tant pis. Grace à lui on vient de signer pour 10 ans de Hollande et la fin de la France.
    Le pire c’est que moi je soutenais Copé car il me semblait effectivement et incontestablement le meilleur opposant au PS, au candidat normal entrant Hollande et ses sbires.
    Fillon aurait pu être un meilleur candidat pour la présidentielle car plus rassembleur.
    Mais avec toutes ses manigances il a tout foutu en l’air, décrédibilisé l’UMP, la Droite.
    En ce qui me concerne, foutu pour foutu, je voterais toujours à droite pour l’UMP, si elle existe encore, aux élections locales, mais pour la présidentielle, si Fillon ou un de ses amis devait représenter la droite, il se passera de ma voix pour le 1er tour.
    Au second je voterai pour éliminer la gauche.

    J’espere sincèrement que le seul point positif de cette histoire c’est qu’avec un président socialiste nul et impopulaire, Copé et Fillon grillés pour 2017, cela permettra à Sarkozy de revenir.

    Merc Fillon, Pecresse et Ciotti d’avoir détruit l’espoir qui me semblait bien engagé pour 2017.

    • Fillon ne tablait que sur 55%.
      Avec un peu plus de participation et davantage de bureaux de vote, c’était possible.
      Mais Copé avait tout « programmé » depuis le début…

      Vous savez, il y a des signes qui ne trompent pas: quand on accuse les autres de faire ce que l’on fait soi-même…
      Et puis, pourquoi n’a-t-on toujours aucun chiffre départemental « officiel » de la part de la direction de l’UMP ou de ses instances statutaires ? Cela aussi, c’est un signe: toujours fuir la lumière…

      Je suis bien triste que Copé ait ainsi offert, en effet, 10 ans à Hollande, qui sera réélu contre Le Pen.

      • Je pense qu’il n’y pas de résultats officiels car il y a du avoir magouilles des 2 côtés et que la COCOE a du statuer « à l’ancienne », à tort ou à raison.
        Mais dans l’absolu je ne suis pas sur qu’une scission de l’UMP soit une mauvaise chose. L’UMP n’a pas réussi à empêcher la montée du FN, car elle est devenue une grosse UDF dirigée par des RPR.
        Elle était là aussi pour qu’il n’y ait pas trop de concurrence à droite, mais cette stratégie ne fonctionne pas avec un FN fort et indépendant.
        Enfin elle ne fonctionne que si elle a à sa tête un chef incontesté et incontestable, comme Sarkozy en 2007. En 2012 ce n’était déjà plus trop le cas, Fillon, Bachelot, NKM and co ayant soutenu Sarko comme une corde soutien un pendu.
        Ce qui a certainement contribué en partie à sa défaite.
        Il semblerait qu’il n’y ait plus de chef incontestable, que ce soit Copé ou Fillon, donc avec un FN fort l’UMP n’est plus tenable. Recréer un RPR et une UDF permettrait d’un côté de pouvoir reprendre des voix au FN et de l’autre au centre gauche. A la condition que les 2 camps s’allient ensuite.
        Ce que je reproche à Fillon ce n’est pas tant le fond, mais surtout la forme. Il aurait fallut contester tout avant les élections et pas attendre d’avoir perdu, et surtout ne pas le faire de cette façon, décrédibilisent la droite et laissant le champ libre au PS qui a comme d’habitude accumulé bourdes et rétropédalage, mais qui du coup ont été inaudibles.
        Fillon n’aurait pas fait un bon chef de l’opposition, trop centriste, trop mou, trop gentil.
        Il aurait du accepter sa défaite, se concentrer sur Paris et se présenter en 2015. Étant plus rassembleur et après 3 années de gestion PS catastrophique il aurait certainement été très populaire.
        Dommage pour lui, je pense qu’il a mal été conseillé.

    • En résumé :
      Il est vrai que Copé est un chien mais il aurait tort de ne pas l’être.
      Il est vrai que Copé a fraudé et a fait un putsch mais l’UMP a été conçue pour que seul le président ait tous les droits.
      Cela aurait été une faute politique de la part de Copé que de ne pas tricher.

      En attendant, et quoi que vous en pensiez, c’est Copé qui en ressort détruit (plus que l’UMP).

      Le responsable de tout ceci est N.Sarkozy, qui, après avoir affaibli l’UMP durant tout son quinquennat, a encore flatté son ego pendant cette élection à l’UMP en montant perpétuellement Fillon contre Copé. Le summum étant de décorer Jérôme Lavrilleux de la légion d’honneur juste avant l’élection (comme s’il ne pouvait pas attendre quelques jours). Vous savez, ce même Jérôme Lavrilleux qui se sentant adoubé par son roi s’est offert la tirade la plus agressive de la campagne en brandissant ses documents.

      Le retour de N. Sarkozy acheverait l’UMP. A part les militants et les Balkany, personne n’en veut. Et il le sait.

      • Qui a parlé de triche ? Utiliser le parti pour lui n’est peut être pas légitime mais certainement pas illégal.
        Il aurait fallut que l’UMP dans ses statuts interdise au président de l’UMP de se présenter aux présidentielles mais manque de bol l’UMP a justement été crée pour ça…
        Copé en ressort affaibli à cause de Fillon qui conteste les statuts de son propre parti qu’il n’avait jamais contesté avant de perdre.
        Les militants sont encore les seuls qui votent pour le président de l’UMP, les sympathisants avaient toute la liberté de prendre leur carte à l’UMP et de voter. Ils ne l’ont pas fait, dommage pour eux.
        En attendant Fillon a été déjugé 2 fois par son parti, la COCOE puis la CONAR. Il a donc officiellement perdu, à moins de contester la légitimité de ces instances de l’UMP en justice, ce qu’il a le droit de faire mais l’UMP n’y survivra pas.
        Il aurait du s’assurer des règles avant de participer à cette élection, pas après et en ayant perdu.
        Mais il était tellement sur de gagner, les médias bobogauchistes et son entourage l’ayant bercé d’illusions…

        • Vous êtes plus copéiste que Copé : vous dites qu’il n’est peut-être pas légitime mais ça ne doit l’empêcher de prendre le pouvoir.
          Et puisque vous parlez sans arrêt des sacro-saints statuts :
          Article 48 : <>. Vous vous arrogez le droit que le Président de 65 millions de français soit président de votre parti ! Ainsi N. Sarkozy était président de l’UMP pendant tout son mandat présidentiel. Imaginez F. Hollande Président de la République tout en étant premier secrétaire du PS.
          Article 49 : <> . N. Sarkozy ne l’a pas fait.

          Vos statuts, c’est quand ça vous arrange.
          Comme vous le disiez, l’UMP a été créé pour son chef qui, lui, n’est pas assujetti aux status de son parti.

          • Petit bug sur les articles 48 et 49
            Article 48 : Lorsque le Président en exercice de l’UMP devient Président de la République, il demeure Président de l’ UMP.
            Article 49 : Le Président de la République, à nouveau candidat, et qui souhaite le soutien de l’UMP se soumet au vote du Congrès

          • François Hollande n’était pas 1er secrétaire au moment de son élection, donc il ne pouvait pas le rester.
            Ca ne les pas empêché de choisir Désir pour être 1er secrétaire car c’était peut être le moins dangereux.
            Ils cherchent tous à éviter à avoir une concurrence interne.
            Pour le 49 je ne sais pas mais étant le candidat naturel il aurait de toutes façon été choisi, c’était d’ailleurs l’argument pour ne pas organiser de primaires.

        • Dès le début des préparatifs, Fillon avait contesté ces procédés inacceptables, de même que de nombreux adhérents (dont moi).
          Mais, quant ça l’arrange, Ali Baba est sourd et aveugle. Alors que faire contre un tel dictateur qui dispose déjà de toutes les clés ? Au sens propre comme au sens figuré.

          Argument imparable : quand on a la conscience tranquille, on n’a pas peur d’accepter des vérifications. De quoi a-t-il peur pour s’y opposer aussi violemment ? Difficile de deviner ? Que nenni. 🙂

          Pour l’instant, je trouve que Fillon joue parfaitement ses cartes. Même s’il a encore été bien trop gentil en étant le seul à accepter de faire des concessions. Sans contrepartie, bien évidemment. Et, encore ce jour, en renonçant à geler les fonds que son groupe aurait pu percevoir. Ce qui risque d’obérer gravement ses moyens et d’action et de pression. Sans compter que ses fidèles accepteront de continuer à verser leur cotisation au profit d’Ali Baba et de ses > 40 voleurs !… 😦

          Quant à Ali Baba, qu’il n’oublie pas que bien mal acquis ne profite jamais. Et j’espère que l’addition sera super-salée pour lui. En tout cas, avec mes humbles moyens, je ferai tout pour ça. Il peut compter sur moi pour ne jamais le lâcher.

          • Cela m’arrive rarement, mais je recommande la lecture du Nouvel Observateur (papier), qui récapitule cette semaine tous les « préparatifs » de Copé.

            Pour l’avenir, j’espère désormais que la logique filloniste soit poussée à son terme, en effet.

      • Ca mettrait Fillon dans une situation très loufoque, pour ne pas dire difficile, non ? Avec un Copé paraissant blanc comme neige… Mais bon, je suis bien conscient que c’est de la politique fiction car même si cela constituait une stratégie valable pour Copé (je n’en sais rien), son arrivisme et son orgueil auraient raison de lui (je n’en sais rien… mais je le pense vraiment) !

      • ces 2 instances sont tout à fait légitimes, Fillon refuse de les reconnaitre depuis qu’il a perdu, avant l’élection elles ne le dérangeaient pas.

  2. @PatatoOor :
    Si je peux me permettre, le fait que Copé ait proclamé sa victoire devant les caméras sans résultats officiels et sans concertation avec le camp adverse ne peut pas être balayé d’un revers de la main en évoquant une simple erreur d’appréciation. C’est certainement l’élément déterminant qui rend le reste de ton analyse peu crédible à mon sens. Le putsch médiatique est là et c’est le début de tout le reste de la séquence !

    • Je pense que c’était une erreur effectivement, mais il a effectivement gagné au sens des statuts de l’UMP.
      Je ne sais pas sur quoi il s’est basé mais il a fait la même choses que pour les autres élections où on a les résultats sans qu’ils soient officiels à 20h.

  3. Voilà ce que je m’étais permis d’écrire le 7 mai dernier, au lendemain de la présidentielle, dans les commentaires de ce blog.

    « Pour moi, le principal enseignement de cette élection restera, avant tout, la terrible et sans précédent défaite morale de la droite modérée, qui nous aura surtout montré sa capacité à s’aplatir sans aucun état d’âme, sans aucune résistance, ni réelle protestation, devant la stratégie droitière de Buisson. Pensée spéciale à mon anorexique blafarde préférée, NKM, qui aura renié tous ses semblants de conviction « humanistes » pour terminer en plus par une défaite électorale.
    A part Bayrou, Villepin et Dupont Aignan, qui, peut être pour des mauvaise raisons, auront eu le courage de dénoncer cette dérive droitière populiste honteuse, tous les autres seront venu manger dans la main de l’extrême droite. Moi, je préférerai toujours un type qui fait les bons choix pour les mauvaises raisons, plutôt qu’un type qui fait les mauvais choix pour les bonnes raisons.
    La défaite morale est aussi terrible pour les 48% d’électeurs de Sarkozy, qui auront préféré l’extrême droite de Buisson, et un candidat qui divise et qui insulte le camp d’en face (pas vraiment le Sarkozy de 2007) au centre mou de Hollande. Il ne faudra pas ensuite venir nous dire qu’on rejette le racisme et l’extrémisme, bref, qu’on fait parti d’un courant « humaniste », comme ce brave Raffarin, quand on a cautionné, par son vote, la stratégie de Buisson, qui fonctionne visiblement. Finalement, on est en droit de se demander, après l’hystérie de cette campagne d’entre deux tour de la droite, s’il existe même encore une droite modérée dans ce pays.
    Cette élection laisse donc la France coupée en deux comme jamais : la droite, désormais dominée par ses extrêmes, et la gauche, dominée par son centre. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne nouvelle.
    En particulier, je ne suis pas certain que les vrais gaullistes, ceux qui ont dit non à l’extrémisme, ne se sentent pas, aujourd’hui, très seuls : encore une nouvelle traversée du bac à sable en perspective pour la droite républicaine et respectable.  »

    Bon, ben voilà, on y est… la traversée du bac à sable.
    Sincères condoléances du camp d’en face (sans aucune ironie, pour une fois)

    • Quand j’ai vu un post du camarade Vallès, je me suis attendu à un style ironique.
      Au contraire, le ton est grave.
      Ce qui prouve bien que la gauche ne se réjouit pas des problèmes de l’UMP.

  4. Quelques réflexions sur ton article :
    – crois-moi, la plupart des spectateurs de ce psychodrame ont compris que Copé avait bien plus de responsabilité que Fillon. Copé a en partie et au début réussi à salir le camp Fillon, mais plus ça se traîne et plus le soufflé lui retombe dessus. Il se trouve vraiment dans le cas de la victoire à la Pyrrhus.
    – finalement, ceux qui arrivent à s’en sortir quasi blancs comme neige sont ceux qui n’ont pas pris parti : les Juppé, Le Maire, Apparu ou NKM s’en sortent plutôt grandis, et s’ils négocient bien la phase actuelle sans embûches, les trois derniers pourraient en profiter pour se (re)lancer pour la suite.
    – je ne crois pas à la scission, l’espace est trop restreint désormais, et il faut le courage d’une traversée du désert avec des troupes, ce dont manquent énormément d’élus français… Toutefois, l’hypothèse d’un gros passage à vide de l’UMP-Copé pendant 2-3 ans, puis d’un retour de la faction morale à l’approche de 2017 qui reprendrait le parti n’est pas complètement à exclure. Je n’exclurais pas encore la présence de l’UMP au 2d tour de 2017 😉
    – enfin, le format « primaire démocratique » n’est vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas dans l’ADN de la droite. La droite a besoin d’un chef incontesté, pas de motions, de courants, de tendances, de compromis entre factions. Le congrès de Reims était potentiellement aussi destructeur pour le PS, mais à gauche on apprend à faire des motions de synthèse à 19 ans à l’Unef !! 😉

    • Cette dernière remarque est fort juste… 😛
      Merci pour cette contribution au débat.
      En fait, cet article, c’est mon espoir, mais mon pronostic n’est pas de penser à 100% que Fillon fera la scission.

  5. Ça y est. Fillon constitue un groupe, le « rassemblement UMP », qu’il promet de dissoudre dans 3 mois si des élections sont organisées selon ses conditions. RUMP ? Ça sonne bien, « RUMP ».

      • Tiens Christine désapprouve le nouveau groupe sur Twitter, parce que l’adversaire c’est la gauche.
        En tant que jeune expat homo de gauche qui a rien demandé, ça me repose que la droite ne me tape plus dessus.

    • Le Rassemblement-UMP, c’est le nom de la formation constituée par la droite calédonienne pour recevoir les financements publics…
      Fillon semble donc déjà préparer la future scission, en tous les cas se laisser la voie ouverte…

      YES !

        • 120 députés? Là, ça serait tout bonnement formidable. Les bases pour un renouveau à droite seraient clairement posées. Pourvu que ça se réalise!!!

          En tout cas, chapeau bas à Fillon pour la détermination dont il fait preuve. Quand les salauds vous mettent au pied du mur, rares sont ceux qui ont le courage de résister.

          • Non, c’est 120 parlementaires.
            Pour le moment, on semble entre 68 et 74 députés: mais ce n’est que le 1er jour, et surtout il y a Baroin, Woerth, Marleix, Ollier, bref, du lourd et du non-filloniste d’origine. Accoyer et Bussereau hésitent.
            Au Sénat, tentative de prise du pouvoir demain apparemment et Longuet semble continuer de soutenir Fillon: certes, ce n’est pas un modéré, mais il a du poids face au copéiste Gaudin, c’est pourquoi j’en parle.

          • Le vrai courage, c’est de s’opposer lorsqu’on a des choses à perdre, un poste de premier ministre, par exemple. Si Fillon avait été courageux, il aurait démissionné de son poste sous Sarkozy pour dénoncer des dérives qui étaient de même nature que celles, actuelles, de la clique à Copé.
            Si Fillon est un homme courageux, alors Bayrou, c’est De Gaulle et Dupont-Aignan, c’est Churchill.
            Les partisans de Fillon ne sont que des Tartuffe opportunistes. La clique de Copé ne fait rien de plus que leur appliquer le traitement qu’ils ont appliqué aux français quand ils étaient au pouvoir.
            On ne peut pas laisser avec indifférence ses alliés maltraiter les opposants, voire même participer à la maltraitance, puis se mettre à hurler au scandale lorsque ces mêmes (anciens) alliés vous maltraitent de la même manière que les autres. Dans l’histoire, cette attitude a de nombreux précédents peu glorieux. Pensez, par exemple, à Danton qui participe à la parodie de justice condamnant à mort les Girondins et qui, ensuite, vient se plaindre d’être bâillonné par le tribunal de salut public.
            Qui, à droite, a défendu les magistrats humiliés par Dati, les corps intermédiaires insultés par Sarkozy (Fillon, à peine du bout des lèvre), les journalistes d’opposition inquiétés quand ils voulaient faire leur travail, etc., etc ? Pas grand monde à vrai dire, parce que des intérêts politiques mesquins primaient alors.
            Alors, oui, c’est vrai qu’à gauche, on a tous intérêt à voir gagner les modérés de l’UMP, mais encore faudrait-il que ces modérés nous respectent un minimum lorsqu’ils sont au pouvoir, ce qui était à peu près le cas à l’époque de Chirac, mais plus du tout sous le quinquennat de Sarkozy.

            Franchement, les malheurs de l’UMP ne m’intéressent pas vraiment. Tout ce que j’espère, à titre personnel, c’est qu’on pourra enfin voir émerger une opposition relativement respectueuse de la démocratie à droite. Aujourd’hui, elle semblerait plutôt être incarnée par l’UDI que par le clan Fillon.

      • Fillon a choisi la droite calédonienne pour héberger son nouveau groupe !
        Ces députés illégitimes selon Copé puisqu’il a invalidé leur scrutin pour la présidence de l’UMP.

  6. @horos2012 :
    Pourrais-tu nous faire part de ton analyse concernant le rôle joué par Sarcozy dans cette affaire ? Quels intérêts, quelles actions ? A-t-il par exemple plus intérêt à encourager Copé ou Fillon et dans quel cadre(s) ? L’appel à A. Juppé est-il neutre vis-à-vis de NS ? etc…

    • J’avais écrit avant l’élection que Sarkozy avait intérêt à un Fillon élu à 51%: il le connaît bien, lui aurait fait le coup du « je suis le vrai chef » et aurait compté sur le fait qu’il s’écrase, après avoir subi une guérilla interne de 3 ans de la part de Copé.

      Aujourd’hui, je pense surtout qu’il navigue totalement à vue: il a essayé de torpiller Juppé ce week-end, alors même que Copé, Lavrilleux et Paternotte l’avaient fait dès le jeudi. Cela prouve à la fois qu’il analyse mal, qu’il a peu de marges de manoeuvre et qu’il joue lui-même avec le feu.

      Il aurait maintenant intérêt à ce que Fillon rentre dans le rang. La proposition de Mariton pourrait l’inspirer: faire admettre à Copé qu’il remettrait en jeu son mandat dans un an, histoire d’empêcher la scission de l’UMP et de continuer d’affaiblir Copé.

      Car le départ de Fillon, cela voudrait dire que Sarkozy serait contraint, en 2015-16, de se battre avec Copé dans une demi-droite très affaiblie: pas glorieux pour l’ancien Président…

      Je pense donc qu’il va pousser pour un nouveau vote mais partiel: seulement dans les lieux à problèmes. Mais, justement, Copé et Fillon ne sont pas d’accord sur la liste… Cela ne se produira donc pas. Copé ne peut accepter un revote, même partiel; Fillon ne peut accepter que cela ne concerne que les Alpes-Maritimes ou la Nouvelle-Calédonie.; et, tout le monde pourrait objecter que c’est un scrutin national, avec une circonscription unique: si on doit annuler, c’est tout.

      On voit bien que Sarkozy est démuni car Douillet et Lefebvre sont un peu sur le devant: ce n’est pas brillant… Et je pense que les sarkozystes « lourds » sont trop marqués désormais pour lui être utiles.
      Sarkozy n’a pas anticipé que Fillon se rebellerait (Copé non plus d’ailleurs… il pensait être Aubry et que Fillon serait Royal); il doit en plus constater, maintenant, qu’il ne peut contrôler Copé, qui va tout faire pour rester, même contre Sarkozy.

      • Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort.
        Et, à force de le traiter de « mou » Ali Baba s’est mis lui-même en position de constater que tel n’était pas le cas et que au contraire, il était calme mais déterminé.
        Bravo M. Fillon. Tenez bon et ne lâcher rien. Et tant pis pour les fourbes.

        (J’ai un peu de mal à positionner mes réponses au bon endroit, j’espère que c’est quand même compréhensible).

        Visiteuse de passage… 🙂

  7. Voilà que l’idée de référendum semble progresser… Tout ça parce que c’est Sarkozy qui la propose ?
    Je n’arrive pas à croire que les conditions seront réunies.
    J’ose espérer que les fillonistes ne tomberont pas dans ce piège grossier, alors que Sarkozy a tout fait pour saboter Juppé et n’attend qu’une chose: écraser Fillon (et Copé).
    Ahhhh…. seulement une demi-journée de véritable espoir ? 😦
    Laisse pas béton, François ! 😉

    • Fillon est obligé d’accepter.
      Ils vont se battre sur la légitimité des 2 commissions mais Fillon sera obligé de céder.
      C’en est fini du nouveau groupe parlementaire. De toutes façons, les parlementaires commencent à se défiler. Fillon abandonnera le GP en disant que c’est sa part de compromis.

      C’est Sarkozy qui commande visiblement.

    • J’ajoute que le matin même, les copéistes raillent tous un nouveau vote et que quelques heures plus tard, ils saluent tous cette excellente idée.
      Mieux vaut en rire.

      • En l’occurrence il ne s’agit que d’un referendum qui s’il tourne en faveur de Copé évitera de devoir refaire parrainages, campagne, … pour peut être en arriver au même résultat.
        Dans l’absolu Copé n’aurait pas du céder, les Fillonistes à part leur jérémiades dans les médias n’ont rien contre lui, les commissions ont la légitimité de l’UMP. La seule solution pour Fillon aurait été d’aller en justice mais il aurait définitivement tué l’UMP, il a déjà bien sabordé le navire.
        Fillon est quand même très fort, il a réussi grâce au chantage de son groupe parlementaire illégitime, en s’asseyant sur le vote des militants, à retarder sa défaite.
        Heureusement que Sarkozy est venu siffler la fin de la récréation.
        Ce qui me rassure c’est que le sort de l’UMP ne l’indiffère pas tant que ça 🙂

  8. Cette histoire du référendum est un bon coup politique de la part du clan Copé, pas forcément si influencé que ça par Sarkozy : ça remet clairement la balle dans le camp de Fillon, c’est une de ces propositions qui passent le filet et qui obligent l’adversaire à travailler son passing.
    Là, Fillon est en difficulté. Il ne peut pas politiquement accepter ce qui ne serait évidemment qu’une mascarade puisqu’organisé par les mêmes qui ont organisé le précédent scrutin, avec en plus le temps de se mettre en ordre de bataille. Ce serait une boucherie. Mais médiatiquement, dans l’opinion, il lui est extrêmement difficile de dire non à ce référendum, que tous les gens qui n’y connaissent rien en politique vont voir comme « la part de compromis de Copé ».

    Très bien joué. Service, M. Fillon.

  9. Il faut rester objectif. Cette acceptation de Copé est un compromis, même s’il a été exigé par N.S.

    Fillon a eu ce qu’il réclamait et il est allé très loin pour l’obtenir. Maintenant, il faut qu’il y aille.
    Je n’ai pas souvenir d’autres élections qui se sont rejouées suite à réclamation.

    S’il perd soit le referendum, soit les élections, ça sera de son fait.

  10. Ne dit-on pas que c’est dans l’adversite que l’on reconnait les grands joueurs?

    Il reste a Fillon son groupe au parlement et pourquoi pas bientot au Senat pour faire pression sur l’UMcoPe pour avoir une instance « libre » pour organiser le referendum. « Si l’instance n’est pas suffisamment libre, je continue mon putsch, et une majorite de plus en plus importante va me suivre… Donc tu es oblige d’accepter une direction collegiale »

    Seul risque pour moi, c’est comment etre sur de l’impartialite de cette direction collegiale si Cope reste president de l’UMP et donc peut utiliser je ne sais combien de coups tordus pour gagner le referendum… Tres risque pour fillon mais il va bien falloir qu’il y aille car il n’a pas d’autre marge de manoeuvre…
    Courage Captain Fillon !

    En tout cas, je me delecte de ces revirements, strategies, coups tordus en tout genre… De la vraie politique politicienne!
    Ca va a 100% a l’heure avec 4 groupes (Copeistes, fillonistes, sarkozystes et non-alignes) qui essaient de tirer la couverture vers eux tout en tentant d’en tirer leur profit personnel !
    D’ailleurs a ce sujet, on entend pas beaucoup Wauquiez (beaucoup plus Ciotti et Pecresse) et Bertrand ( qui se reserve pour 2016)…

    Fabien, es-tu vraiment sur d’arreter ton blog a la fin de l’annee? Sinon je te propose un petit jeu de pronostics pour les primaires de 2016…:
    Qui seront les candidats declares? (Sarkozy, Fillon, Cope, Bertrand, NKM, Le Maire?)
    Qui seront les candidats acceptes au niveau parrainages/%? (Sarkozy, Fillon, Cope, Bertrand?)
    Qui seraient les deux finalistes? (Sarkozy, Fillon?)
    Qui sera le vainqueur? (Fillon dans un monde ideal !)

    • Le problème, c’est que plus rien n’est sûr pour les primaires. Seront-elles ouvertes ou fermées ? Auront-elles seulement lieu ? Seront-elles communes avec l’UDI ? Ou seulement entre UDI et Rassemblement ? Ou peut-être entre UMP adoucie (autour de Chatel après le décès de Copé d’une crise cardiaque) et Rassemblement ?

      On trouvera bien le moyen de lancer le petit jeu avant Noël 😉 En actualisant par exemple un petit topo sur l’avenir de la droite. Et je « dois » toujours des cartes sur les mouvements (Laurent de Boissieu, sur ipolitique -un vrai bon blog de spécialiste de la politique pure, un des très rares, en fait-, en a déjà concoctées, mais je prétends faire plus « discriminant » et lisible).
      Mais je dois arrêter le blog, il n’aura plus de sens après. Je suis déjà tombé à mon corps défendant dans le simple commentaire et n’était pas loin de basculer dans l' »info » (parce qu’en ces semaines agitées, il n’y a plus qu’à suivre et à tenter de comprendre en cours de route). Il ne faudrait pas dériver davantage… Et puis, c’est « sondages2012 » après tout 😉

      Mais comment connaissez-vous mon prénom ? Très attentif depuis le début, c’est ça ?

  11. Attention, M. Fillon !
    Il a obtenu un nouveau vote. Il faut immédiatement déposer les armes et retirer le GP sinon le rôle de rassembleur lui échappera.
    Les militants UMP sont légitimistes. Ils rejetteront Fillon s’il continue le rapport de force et Copé sera légitimé dans son attitude à ne pas céder.

    A décharge pour Fillon, je reconnais qu’il doit être très difficile d’avoir Copé en face de soi.

    Je n’aime pas Sarkozy mais il faut lui reconnaître un grand talent de négociateur (cf. la Géorgie).

    • Pour l’instant, il n’a pas obtenu de re-voter. Mais au contraire, un piège fielleux avec ce référendum stupide, inutile, véritable usine à gaz et très dangereux pour lui.
      Quoi que Ali Baba doit bien commencer à craindre un peu : il vient de couper les ponts.
      Ouf !!! Pour l’instant.
      Mais, à n’en pas douter, il doit déjà être en train de préparer un nouveau coup tordu.
      Pauvre petit chou ! Ce n’est pas de sa faute, il est né comme ça. Et quand j’aurais vraiment rien d’autre à faire, je penserai (peut-être !…) à verser une larme de crocodile sur ce « parti-killer ». (Je sais, j’aime pas l’anglais ni le cope. alors, ça me défoule un peu ! 🙂 )

  12. Le moment est venu pour Fillon de franchir le pas. Il est évident que Copé n’a aucune intention de remettre son avantage en jeu, et il ne lâchera rien sur le fond. Il est temps de partir et de tenter de refonder un mouvement de droite sur des bases plus saines. Comme tu l’as dit, Fabien, il peut y arriver, à condition qu’il trouve le courage nécessaire. J’espère qu’il se décidera dans les jours qui suivent.

    • Il a d’autant plus intérêt à rester ferme que la fébrilité a changé de camp: Copé déprime, Sarkozy éructe et panique, les pseudo-non-alignés (NKM avait appelé dès le mardi pour avoir une place chez Copé, Bertrand a fait du… Bertrand…) s’empêtrent dans leur indécision.

      J’espère qu’il aura la force de tracer son chemin, droit et sans se soucier des autres. Seule manière d’échapper à ce qui risque de le rattraper: être mis dans le même sac que les autres.

      • Je partage complètement votre analyse.
        Beaucoup de personnes ayant encore des valeurs le soutiennent et l’entourage.
        Je pense que, s’il parvient à accepter l’idée que l’UMP est moribonde et qu’il crée son propre parti, il va faire un carton.
        Il reçoit déjà plein de demandes d’adhésion ! 🙂 🙂

      • C’est pas si simple que ca a mon avis car si Cope fait durer pour gagner du temps, au vu des municipales, les militants, les deputes, les senateurs ne vont ils pas transformer peu a peu le « ras-le bol general = il faut revoter » en « ras-le bol general = on a plus le temps, tant pis si notre president a ete mal elu, il faut avancer etc etc »
        C’est pour moi le gros risque et d’ailleurs on voit que les medias ont arrete de surmediatiser l’evenement, on en parle moins comme ci maintenant ca devenait une bataille d’un Fillon desespere contre un president etabli.
        Plus le temps passe, plus la situation va etre compliquee pour Fillon… Esperons que la pression de tous fera craquer Cope dans les jours qui viennent car s’il tient bon, j’ai peur que tout le monde se resigne…
        Difficile de voir dans l’avenir a ce moment mais d’autant plus croustillant !
        Je vais chercher des pop-corns!

        • Je partage cette analyse.
          De plus, comme je l’ai dit plus haut, Fillon a obtenu ce qu’il réclamait, cad un revote, même si les conditions étaient à revoir.
          Dans un combat politique, il faut savoir prendre des risques. Perso, je crois que le risque de laisser perdurer la situation est supérieur au risque de perdre le revote et de revenir plus tard.

          Certains ici souhaitent que Fillon crée un nouveau parti. Je pense qu’il ne pourra pas lutter contre la machine UMP, même affaiblie.
          Imaginez S. Royal partir en dissidence à la suite de Reims.
          Au yeux des électeurs UMP, Fillon porterait la responsabilité de l’affaiblissement de l’UMP, même si c’est injuste.

          Copé a tenu tête à Fillon. Il a tenu tête à Sarkozy. Je ne le vois pas fébrile ou affaibli. Mais je me trompe peut-être.
          L’histoire dira, dans très peu de temps, si Fillon a eu raison de créer son GP pour faire céder Copé.

          Le temps joue pour Copé.

          • Ce sera en effet très dur pour Fillon et il doit faire preuve de qualités (force sur le long terme, plus grand charisme, organisation locale, travail collectif) qu’il a peu démontrées par le passé.
            Mais bon, même s’il a 1% de chance, il faut la tenter, sinon, avec le statu quo, il se fera bouffer par Copé.

        • Le but n’est -j’espère- pas de revoter, le but est de partir de l’UMP désormais et de parvenir à prendre l’ascendant sur Copé et l’UMP… croupion, tout en phagocytant dans le même temps l’UDI.
          Ce sera très difficile et cela veut dire que Fillon occupe l’espace médiatique, continue d’entretenir une dynamique et d’élargir son groupe, commence de recruter localement, bref, reprenne tout de zéro.

          L’arrivée des juppéistes et de certains non-alignés serait essentielle pour alimenter une dynamique (je crois beaucoup moins au « retour » des partisans de Bertrand).

          Que Wauquiez et Ciotti dorment un peu et qu’ils se remettent tout de suite au travail 😉

          • Le fait d’annuler la menace de priver l’UMP de la rente des deputes RUMP montre bien que Fillon ne tente pas de partir de l’UMP… Il n’aurait pas « lache » ce lest la aussi tot, non ?
            Ou alors, il tente jusqu’au bout de jouer l’image de « l’homme morale et juste » pour que les non-alignes et militants forcent Cope a revoter…
            C’est vraiment vraiment pas simple…

            Ca pourrait aussi evoluer en fonction de ce que veut Sarkozy: accepter Cope president, mais prendre le risque que celui-ci devienne indeboulonable d’ici 2016 en faisant une Cope-Mafia sur efficace ou forcer un revote et prendre le risque de voir Fillon vainqueur et aureole d’une nouvelle image de conquerant/lache-rien…

            J’aimerais pas etre dans la tete de Sarkozy en ce moment… !

        • Je n’ai jamais dit que ce serait simple, loin de là… Hélas !
          Il est clair que chaque jour qui passe joue en faveur d’Ali Baba.
          De toute façon, à mon avis, maintenant qu’il a commencé, Fillon doit aller au bout. Dès le début, il l’a annoncé et je pense (et espère) qu’il le fera. De toute façon, il a été trop loin pour maintenant reculer. Sauf à perdre toute crédibilité. Et tout espoir de rester actif en politique.
          Il me semble évident qu’Ali Baba ne lâchera pas le moindre millimètre : il sait qu’il a triché et ne peut être élu à la régulière. Les conditions ont énormément changé, beaucoup d’adhérents sont partis, un bon nombre des autres est si écœuré qu’ils s’abstiendront. Un re-vote aurait pu être la solution s’il avait été décidé très rapidement (dans les 48h). Mais maintenant, il est beaucoup trop tard, et il y a eu bien trop de dégâts. Irrémédiables.
          Seule piste peut-être, qui Fillon relance la procédure judiciaire. Qui fait si peur à tout le monde. Pour l’instant, il observe encore. Mais je crains que rien ne change. Malgré la fureur de Sarkozy.
          Qui ne pourra jamais égaler la mienne, mais pas pour des raisons divergentes ! 🙂

          • Je rectifie.
            Au lieu de : « Qui ne pourra jamais égaler la mienne, mais pas pour des raisons divergentes ! 🙂 »
            Il faut lire : « Qui ne pourra jamais égaler la mienne, mais pour des raisons divergentes ! 🙂 »

    • Très nombreux courriers de soutien sur son blog.
      Beaucoup souhaite qu’il crée un véritable parti.
      D’autres lui ont suggéré de désigner un Huissier chez lequel pourrai net être retournées les cartes UMP.
      Pour l’instant, il a d’autres chats à fouetter, mais c’est un peu dommage au vu de l’hémorragie déjà effectuée et qui ne sera jamais comptabilisée. Surtout maintenant, alors que le fichier des adhérents est fort opportunément bloqué.
      Ah ! Les mystères bienveillants de l’informatique !… 🙂

  13. J’ai hâte de voir le score que fera Marine LePen au second tour en 2017, je doute fort que Hollande fasse un gros score à la Chirac 2002…

    • Je serais très déçu par Hollande si Le Pen progressait entre 2012 et 2017. C’est le boulot de la gauche de répondre aux problèmes sociaux, les mêmes qui encouragent l’extrémisme.
      Sarkozy était efficace contre Le Pen en 2007 parce qu’il reprenait son programme, je veux que la gauche soit efficace contre Le Pen en 2017 parce qu’elle a su répondre aux problèmes de son électorat.

  14. Qu’attend Fillon pour franchir le cap? Copé est en train de jouer l’épuisement et attend que les militants retrouvent leurs réflexes bonapartistes. Il faut s’en aller maintenant, pour bénéficier à fond du sentiment d’illégitimité qui entoure encore Copé. Avec 70 députés et une cinquantaine de Sénateurs, plus peut-être un certain nombre de « non-alignés », Fillon a une base suffisante pour quitter l’UMP et mettre Copé dans un pétrin financier. S’il le fait maintenant, il pourra apparaître légitime dans son combat. S’il le fait dans 2 mois, il aura l’air du mauvais perdant égoïste et fauteur de divisions.

    • C’est aussi le serpent qui se mord la queue:
      S’il part maintenant, les militants/deputes/senateurs ne diront plus « il faut revoter »! vu que Fillon ne serait plus a l’UMP…
      A mon avis, je tenterais de mobiliser un maximum de militants/deputes pour un revote et si d’ici 24h-48h ca ne bouge pas, alors la on part!

      • Copé ne consentira jamais à revoter. En tout cas, pas à revoter dans des conditions équitables pour Fillon. Et je pense- j’espère – que Fillon l’a bien compris… Autrement il s’illusionne gravement.

        • Il semble l’avoir compris.
          Mais il a sûrement la trouille d’apparaître comme le diviseur.
          Malheureusement, les militants et beaucoup de cadres sont suffisamment bêtes pour ne vouloir qu’une chose: sauver la maison… Voilà comment on reste esclave… C’est le même principe que les affaires de famille et d’héritage… Pathétique. Il faut savoir trancher dans la vie.

          Et, malheureusement, les pseudo-non-alignés ne lui facilitent pas la chance, sous couvert de demander le revote. Car ils veulent que Fillon renonce à son groupe et n’offrent pas grand-chose d’un autre côté.
          Là encore, ne pas trancher, c’est accentuer le problème, alors même qu’ils nous font croire qu’ils essaient de trouver une solution.
          De ce point de vue, Baroin me surprend positivement, en s’engageant réellement.

          Avant l’élection, Juppé, en en soutenant pas Fillon, lui a coûté cher dans le Sud-Ouest.
          Aujourd’hui, NKM, Le Maire et Bertrand cherchent à assurer leur avenir en étant les futurs contrepoids à Copé. Mais, de ce fait, ils sont les alliés objectifs de Copé (NKM l’a d’ailleurs appelé dès le mardi 20 pour avoir une place… juste avant la contre-attaque filloniste).

          Je suis d’accord que le fait de renoncer sur le financement public est une mauvaise nouvelle. En fait, cela arrive trop tôt. Ce n’est cependant pas perdu pour l’avenir.
          Je pense que nous partons désormais pour une longue période sans changement. Fillon doit espérer que Copé fera fuir les juppéistes et des gens comme Accoyer voire NKM (après tout, Juppé et consorts étaient au courant des turpitudes copéistes avant même le vote…). Et espérer que cela se passe mal avec Bertrand. Mais Copé est habile (bien que l’engueulade avec Chatel soit la preuve de premiers craquements).
          Tout cela est très fluide et fragile, mais comme personne ne veut bouger…

          • Horos, j’ai l’impression que vous souhaitez à présent que Fillon parte et recrée une variante plus morale et plus puissante qu’un PCD décevant à plus d’un titre, notamment à cause de sa présidente.
            Il y a peu, vous militiez pour que Fillon reprenne l’UMP à Copé. Serait-ce que vous n’y croyez plus ?
            S’il était question de quitter l’UMP, les parlementaires fillonistes ne se seraient pas rattachés financièrement à l’UMP.

            Hélas pour vous, je ne vois aucun avenir à la droite en dehors de l’UMP. Ses lieutenants retourneront peu à peu vers leur intérêt qui est l’UMP.
            Vous disiez vous-même que la politique française s’américanise en se dirigeant vers le bipartisme.
            De plus, il me paraît plus ambitieux et donc plus courageux de combattre l’UMP copéiste de l’intérieur pour y restaurer une ligne moins clivante.
            Ce que j’en dis … Je ne suis pas à droite.

            • Je suis tellement dégoûté de l’attitude de Copé que cela influence mes souhaits, à n’en pas douter… Et des parallèles avec la vie de tous les jours m’incitent à prôner la fermeté face au mensonge et au sans-gêne…

              Mais, bien sûr, l’analyse pousse plutôt à imaginer que Fillon ne sera pas assez suivi dans une aventure hors de l’UMP et qu’il n’en a pas l’étoffe.
              Que les partis ne se divisent pas si facilement (je le répète depuis toujours et ne suis pas le seul, car le financement public est un carcan très efficace anti-scission).
              Que l’UDI est dirigé par Borloo, l’ennemi intime de 2010, et non par un « ami » de Fillon.
              Que le délai pour s’affilier financièrement à un autre parti vient de tomber.
              Que Juppé, Apparu, Accoyer, NKM, Le Maire ne suivent pas, alors qu’ils sont tous d’accord sur le fond avec Fillon, à la fois sur les idées et sur le processus électoral interne.

              Mais Fillon est très énervé. Son groupe n’est pas négligeable. Borloo va vite s’essouffler. Copé est affaibli et est désormais sur le même créneau que Sarkozy et ils vont se « bouffer ». Et, last but not least, il faut bien que quelqu’un crée un parti dans lequel je me sente à l’aise, mince 😛

              Bref, je suis un peu déboussolé… 😉
              Je me rassure en me disant que mes « guts » m’avaient fait écrire le 15 novembre que Fillon gagnerait avec 50,18%… après tout, c’était la réalité 😉
              Espérons que le créneau possible d’une droite morale, responsable, républicaine (au vieux sens du mot), que je « sens », se révèle également juste.

              • Qu’il y ait des pro Fillon et des pro Copé en terme de programme et de personnalité est tout à fait normal, mais je m’étonne que l’on trouve son attitude déplacée, pour rester poli.
                Si l’on part du principe qu’il est honnête sa réaction n’est que normale, il suit lès règles contre le rebelle Fillon.
                Si éventuellement il avait triché, ce qui reste encore à prouver, pourquoi s’arrêterait il maintenant ?
                C’est l’attitude de Fillon qui est minable. Soit Copé n’a pas triché et il est en train de tuer l’UMP, soit Copé a triché et il aurait du s’arranger pour que l’UMP soit plus neutre ou tout faire pour que Copé lâche son poste au lendemain de la défaite de Sarkozy.
                Au mieux Fillon n »est qu’un piètre amateur qui s’est fait avoir par plus fort que lui.
                Au point où il en est il aurait été plus noble pour lui de saisir la justice pour prouver les irrégularités qu’il y aurait pu avoir.
                Au lieu de ça il essaie de passer en force en allant pleurer dans les médias, en menaçant de saisir la justice sans le faire et enfin en faisant un groupe de renégats alors que Copé avait lâché du lest en proposant un referendum qui était ni plus ni moins qu’un vote pour ou contre Copé simplifié et qui aurait évité de perdre 6 mois ou plus.
                Copé ne peut pas accepter directement de revoter, ce serait admettre qu’il y a eu triche et irrégularités, ce qu’il ne peut évidemment pas faire, que ce soit vrai ou pas.
                Le refus du referendum de la part de Fillon et la création de son groupe de dissidents de l’UMP est bien la preuve que Fillon préfère couler l’UMP plutôt qu’accepter sa défaite.

                  • C’est le cas. Fillon refuse les résultats officiels.
                    Fillon dit que les résultats sont faussés mais rien ne le prouve et l’UMP les a validés selon le protocole prévu quand Fillon était candidat. A moins qu’il ne saisisse la justice et que celle ci prouve la fraude, officiellement il a perdu.
                    Il est donc techniquement en rébellion face au vainqueur officiel 🙂

                    • Copé a proposé un référendum ? Ah bon ? Ah oui, pendant à peu près 2h avant de déclarer que c’était fini ? Ouvre les yeux, il n’y a bien que toi pour croire en la bonne foi de Copé. Il essaye de passer en force depuis le début, et je ne dis pas ça parce que je ne l’aime pas (mais alors pas du tout) mais bien parce que c’est tout de même flagrant ! Nan plus sérieusement, on attends de voir si c’est plus une victoire à la Gbagbo ou à la Poutine, c’est le seul suspens…

                    • Copé ayant « officiellement » gagné, jusqu’à preuve du contraire, il n’était pas obligé d’accepter un referendum.
                      Il le propose et que fait Fillon ? il crée son groupe.
                      Très fair play de vouloir faire pression en passant en force comme ça.
                      « il n’y a bien que toi pour croire en la bonne foi de Copé » : en l’absence d’autres éléments que les résultats officiels je ne vois pas comment on ne pourrait pas y croire et ne pas voir que Fillon refuse sa défaite comme un enfant qui n’aurait pas eu son cadeau de Noël qu’on lui avait promis toute l’année.

                    • Je n’ai pas à me convaincre, je ne suis ni un militant UMP, ni un homme de droite. Par conséquent cette séquence politique m’interresse avant tout pour l’exercice de décryptage des manoeuvres politiciennes. Sur ce point, je remarque que vous prenez beaucoup de place ici pour marteler vos certitudes et donc pour ne presque rien dire, à l’inverse de la plupart des intervenants. Si l’apparence et les faux semblants vous suffisent, tant mieux pour vous, la vie doit vous sembler simple. Mais s’il vous plaît, de grâce, n’abusez pas de ces rares espaces d’information, allez plutôt vous défouler sur yahoo ou autres… Je ne vous répondrais plus désormais et je prie l’admin de m’excuser pour avoir contribué au parasitage de ce blog.

                    • Pas de souci.
                      Je pense de toute façon que cette discussion, comme nous-mêmes, est épuisée… 😉
                      Il faut que je trouve le temps de publier les cartes des mouvements, cela fera un autre os à ronger.
                      Et puis, à une date « subtile », un autre article sur l’avenir de l’UMP. Mais attendons encore de voir ce qui se passe demain (groupe) et, à une date prochaine, le recours en justice.
                      Car le paroles restent fort musclées et je ne vois pas bien quel accord pourrait être conclu, malgré tous les « espoirs » dont on nous rebat les oreilles depuis ce week-end.

                  • personnellement je n’ai pas assisté au dépouillement ni à l’organisation de l’élection, donc je ne peux pas savoir s’il y a eu triche ou pas, c’est peut être ton cas donc si tu as des éléments à nous fournir ? 🙂
                    L’UMP a validé par 2 fois le scrutin, et à moins que Fillon ne conteste le résultat en justice et qu’elle lui donne raison il a donc perdu.
                    Ce n’est pas parceque les Fillonistes martèlent à la TV que le résultat n’est pas le bon que c’est vrai.
                    C’est de la propagande s’il n’y a pas de faits pour étayer leur propos.

                    • Vous donnez le bâton pour vous faire battre :

                      J’ai été scrutateur de nombreuses fois.
                      Si on suit les recommandations fournies par la Préfecture, il est très simple de limiter les erreurs.
                      Sur des bureaux de vote gérant environ 2000 votants, l’erreur maximale que j’ai observée portait sur 3 votes.
                      A l’UMP, on a recensé des centaines d’erreur par bureau de vote.

                      Etant donné que ce sujet m’intéresse, j’ai étudié les résultats émanant de la COCOE et les chiffres que je vais citer ont été fournis par la COCOE.

                      – Dans les Bouches-du-Rhône (hormis Marseille), 152 procurations ont été établies, sur un total de 639 suffrages exprimés, soit un taux de 23,78 %. Le calcul donne :
                      Avec les procurations : Copé 71,67 %, Fillon 28,33 %.
                      Sans les procurations : Copé 47,89 %, Fillon 52,11 %.

                      – Dans l’Oise, un constat d’huissier de justice a été établi sur le bureau de vote n° 10 (Anietz), « faisant état de la distribution de procurations vierges dans un espace du bureau de vote. » Dans ce bureau, 200 procurations sur 742 votants. Le taux de procurations par rapport aux suffrages exprimés donne donc près de 25 %.

                      25 % de procurations par rapport aux exprimés, pas aux inscrits : c’est du délire !

                      – En Haute-Garonne, à Toulouse, dans le premier bureau de vote, il y a eu 311 procurations sur ce seul bureau de vote.
                      Communiqué de la COCOE : « Il a été noté un écart de 21 voix entre le nombre de suffrages exprimés et le nombre d’émargements sur un total de 2718 suffrages exprimés pour l’élection à la présidence de l’UMP ».

                      Vous lisez bien : la COCOE reconnaît qu’il y a eu 21 bulletins de plus que d’émargements mais a quand même validé le scrutin.

                      etc.. etc… etc…
                      On est en pleine Côte d’Ivoire !

                      Et vous dites dans un précédent post que Fillon est illégitime car il n’a pas réussi à virer Copé avant l’élection !

                      Le pire, c’est que plutôt que faire profil bas comme Aubry (tout le monde sait qu’elle triché), vous la ramenez pour essayer de légitimer votre Copé.

                    • Il y a peut être eu beaucoup de procurations mais les procurations ne sont pas interdites que je sache.
                      Que dit la CONAR sur les irrégularités que vous citez ?
                      Pourquoi Fillon n’attaque t’il donc pas ces résultats en justice ?
                      Pour ne pas diviser l’UMP ? il l’a déjà fait.
                      Pour ne pas salir l’UMP ? il l’a déjà fait.
                      Ce n’est pas tellement le fond de l’action de Fillon que je conteste mais la forme.
                      Je suis proCopé car je pense que c’est le meilleur pour s’opposer aux socialistes. Je n’ai pas voté pour un candidat à l’élection présidentielle. Mais je me serais malgré tout rangé derrière Fillon s’il avait gagné.
                      En 2017 mon candidat favori n’est pas Copé et certainement pas Fillon mais Sarkozy 🙂
                      Pour moi ce n’est pas compliqué, l’UMP a désigné son président, Copé.
                      Si Fillon n’est pas d’accord avec les résultats validés par la COCOE et confirmés par la CONAR, qu’il porte plainte et demande à la justice de constater les fraudes et annuler l’élection.
                      Toutes les gesticulations que le clan Filloniste fait actuellement en allant pleurnicher dans les médias n’ont aucun intérêt autre que diviser l’UMP et donner un chèque en blanc à Hollande.
                      En créant son groupe de députés dissidents il montre bien que son intérêt est de diviser l’UMP pour affaiblir Copé mais certainement pas dans l’intérêt des militants, de l’UMP et de la droite.

                      Si la gauche repasse en 2017 on sait déjà qui en sera le coupable : Fillon.

                    • Il suffit de lire les courriers de l’équipe Fillon à la COCOE et à la CNR. CNR qui n’a bien entendu rien retenu alors que les faits sont identiques à ceux martelé sans cesse par Copé sur les Alpes-Maritimes (avant même l’élection d’ailleurs…).

                    • On n’essaie pas de vous convaincre, vous ne changerez pas d’avis.

                      Vous dites que les procurations ne sont pas interdites. Evidemment. Mais leur nombre est stupéfiant. Même Poutine n’avait pas osé. Si sur 2000 inscrits, il y avait 2000 procurations, vous diriez de la même façon que les procurations ne sont pas interdites.

                      Vous me demandez ce que dit CONARE sur les irrégularités que je cite ?
                      Mais j’ai simplement cité les chiffres de la COCOE et de la CONARE. J’ai même cité ses communiqués. J’ai également cité des constats d’huissier. Vous suivez un minimum l’actualité. Vous savez donc aussi que la COCOE reconnaît avoir omis (ha ha) les Outre-Mer. Et la CONARE a décidé de les invalider. Du Poutine, je vous dis !!!

                      Avez-vous déjà vu une commission d’appel composée de membres du jugement de première instance ? Isabelle Vasseur, évidemment copéiste fait partie des 2 commissions.

                      Pourquoi Fillon n’attaque t-il donc pas ces résultats en justice ?
                      Je ne sais pas où il en est sur cette question.
                      Je répète que je ne suis pas de droite mais je crois qu’il faut une opposition sérieuse dans une démocratie et je pense qu’une scission va affaiblir fortement l’UMP. C’est pourquoi je pense (ou je pensais, je ne sais plus très bien ce que je dois en penser) qu’on avait plus intérêt à ce que de nouvelles élections aient lieu et donc que Fillon retire son GP et ses menaces judiciaires.
                      Maintenant, à vous lire, je me dis que ce serait dans l’intérêt de la moralisation de la vie publique qu’il aille en justice. Après le PS qui triche en 2008, l’UMP qui triche en 2012, c’est un encouragement aux futures élections à frauder puisque la justice ne sera jamais saisie.
                      S. Royal avait décidé de ne pas saisir la justice pour préserver son parti.

                      De toute façon, si la triche de Copé est avérée et chiffrée par la justice, vous considérerez que Fillon est coupable d’avoir saisi la justice.

                      Vous citez Sarkozy. Le voilà, le véritable responsable de l’explosion de l’UMP.

                    • Je n’essaie pas d’etre convaincu ni même de convaincre qui que ce soit 🙂
                      Je veux juste souligner l’incohérence de certains propos et jugements en mettant en avant les faits plus que la subjectivité.
                      Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de triche. Je suis persuadé qu’il y a eu de la triche…. dans les 2 camps, c’est dans l’ADN de la politique française et certainement du RPR et donc de l’UMP mais aussi du PS.
                      100% de procurations oui ce serait étonnant et improbable encore que ce pourrait être possible. Maintenant une procuration peut se controller.
                      La COCOE a effectivement omis 3 départements, inadmissible. Comment les observateurs pro Fillons ne l’ont ils pas vus ?
                      Mais la CONAR les a ensuite réhabilités moins la Nouvelle-Calédonie qui a connu, apparemment, des irregularités. Je suppose que ça doit etre justifié. Si ce n’est pas le cas Fillon se doit de saisir la justice.
                      Ca me fait sourire que l’on parle de « Copéistes » de « Fillonistes » quand tous sont issus de l’UMP et censés faire partie d’un même parti, qui ont tous crée les statuts du dit parti avant que Copé et Fillon ne deviennent des tetes d’affiches.
                      Si Fillon va en justice est que l’on prouve que Copé a fraudé et lui non, je le jugerai enfin comme courageux et honnete.
                      Mais je suppose qu’il a de très bonnes raisons de ne pas aller en justice, il pourrait y perdre son image de « gentil » et que ce n’est que du bluff…
                      Enfin, tu finis sur l’accusation de Sarkozy, qui est responsable de tout (récurrent de la part de la gauche pour justifier l’incompétence du pouvoir actuel).
                      Je dirais que tu as raison, Sarkozy est coupable de ne pas avoir assumé la droite sur laquelle il s’est fait élire en 2007.
                      S’il l’avait fait on ne serait certainement pas là en train de débattre de ce sujet !

                    • Concernant Sarkozy, j’ai toujours loué ses qualités de volontarisme, son sens tactique inégalé et son intelligence très vive. Il a été élu en 2007 sur ses qualités et sur la méfiance vis-à-vis de S. Royal et non pas sur son programme politique.
                      Force est de reconnaître son bilan :
                      Sous la présidence de NS à l’UMP : en janvier 2007, l’UMP comptait 370.000 adhérents et en juin 2011, 171.000 adhérents. Soit une chute de 54%.
                      Il a perdu toutes les élections intermédiaires (sauf les Européennes : ironie de l’histoire puisqu’il a orienté sa campagne en tapant sur l’Europe) et a réussi le tour de force d’offrir le Sénat à la gauche. Tous les pouvoirs sont désormais à gauche. Je ne vois pas d’autre responsable que NS à tous ces échecs de la droite.
                      N. Sarkozy se fout totalement de l’UMP. Il la considère comme un outil pour accéder au pouvoir. Pendant la campagne présidentielle, lorsque Juppé s’inquiétait de l’avenir de l’UMP, NS a dit à la radio que Juppé ferait mieux de s’occuper de sa campagne présidentielle plutôt que de l’UMP.

                      Pendant la campagne à la Présidence de l’UMP, il n’a cessé de monter Copé et Fillon l’un contre l’autre pour satisfaire son ego.
                      A présent, il ne cesse d’intervenir du haut de son poste de membre du Conseil Constitutionnel. Je suis choqué de savoir que lorsque le Conseil Constitutionnel sera saisi, ses décisions seront motivées par un membre ouvertement partisan. De la même façon que pendant son quinquennat, le Président de la République était président d’un parti politique.

                      Beaucoup sont déçus par Hollande mais au moins, nous n’avons plus un Président de la République qui tutoie les gens dans la rue en les insultant.
                      Maintenant, si vous pensez que tous vos problèmes sont dus à un complot bobo-gaucho-trotskiste, vous vous préparez d’autres déconvenues. Je crois entendre mes enfants : jamais de leur faute.

                      Pour terminer avec la triche, ADN de la politique française selon vous :
                      En 2006, la France est classée 18 ème des pays les moins corrompus. En 2011, elle est classée 25 ème et est passée derrière le Qatar.

                      J’ai assisté à de nombreux dépouillements et n’ai vu aucun problème de comptage final.
                      Petite anecdote : lors du second tour Hollande/Sarkozy, sur 850 votes exprimés, 45 enveloppes comportaient plusieurs bulletins Sarkozy et 0 pour Hollande. C’est très pénible, à chaque fois, il faut interrompre la procédure pour répertorier, noter et signer le PV; plus d’une fois, il a fallu recompter toute l’enveloppe de centaine. Et à chaque fois, on a l’impression qu’on nous prend pour des cons. Je ne crois pas que les votants qui font ça ont l’impression de tricher. Ils ne pensent pas à mal en essayant de gonfler les résultats et tant pis si ça ne marche pas. Mais aucun d’entre nous (les scrutateurs) n’a jamais vu un tel nombre d’irrégularités.

                    • « Sous la présidence de NS à l’UMP : en janvier 2007, l’UMP comptait 370.000 adhérents et en juin 2011, 171.000 adhérents. Soit une chute de 54%. »
                      Faux : 300 257 adhérents en octobre 2012, 264 000 en juin.
                      De plus il est normal que les gens s’encartent juste avant une élection.
                      http://www.lepoint.fr/politique/l-ump-revendique-le-titre-de-premier-parti-de-france-26-10-2012-1521563_20.php

                      « Il a perdu toutes les élections intermédiaires (sauf les Européennes : ironie de l’histoire puisqu’il a orienté sa campagne en tapant sur l’Europe) et a réussi le tour de force d’offrir le Sénat à la gauche. Tous les pouvoirs sont désormais à gauche. Je ne vois pas d’autre responsable que NS à tous ces échecs de la droite. »
                      Que je sache le président de la République n’est responsable que de son élection et indirectement des législatives.
                      Pour les municipales les gens votent pour un maire qui va gérer leur ville, ce n’est pas un référendum pour/contre le président en place à moins que les gens sont compléments cons au point de ne pas savoir pour quoi ils vont voter.
                      Je veux bien pour les régionales car c’est quelque chose de plus obscur pour les gens.
                      Enfin les sénatoriales sont la conséquence des 2 élections précédentes, plus il y a de mairies et régions à gauche, plus il y a de chance d’avoir un Sénat de gauche.
                      C’est mécanique.
                      Enfin les gens ont certainement exprimé leur mécontentement dû à la crise, qui a remarquablement été contenue en France, si la dette a explosé les conditions de vie des français n’ont que peu changées contrairement à nos pays voisins comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne ou le Portugal.
                      Mais ça pas un journaliste n’a eu le temps de le dire tout occupé qu’ils étaient à faire de la propagande anti-Sarkozy.
                      J’ai cherché vainement à l’époque un article qui analysait de façon neutre le bilan de Sarkozy, je n’en ai trouvé qu’un qui le faisait vaguement, sur le site de l’Express je crois.
                      Sinon rien.
                      Par contre de l’affaire Betancourt qui au final a fait pschittt ça oui on en a entendu parler.

                      « N. Sarkozy se fout totalement de l’UMP. Il la considère comme un outil pour accéder au pouvoir. Pendant la campagne présidentielle, lorsque Juppé s’inquiétait de l’avenir de l’UMP, NS a dit à la radio que Juppé ferait mieux de s’occuper de sa campagne présidentielle plutôt que de l’UMP. »
                      Et il a tout à fait raison, l’UMP a été crée pour ça dans la continuité du RPR.
                      Pendant la campagne l’urgence été effectivement aux élections présidentielles plutôt que chacun s’inquiète égoïstement de son petit avenir personnel. entre le 6 mai et le 18 novembre il y avait tout le temps de s’occuper du parti.
                      Fillon effectivement était plus occupé à penser à son avenir personnel, fuir le Mans pour une place bien chaude à Paris et à sa candidature à la présidence de l’UMP plutôt que de soutenir Sarkozy. Quand il l’a fait il avait autant de conviction qu’un condamné à mort.

                      « Pendant la campagne à la Présidence de l’UMP, il n’a cessé de monter Copé et Fillon l’un contre l’autre pour satisfaire son ego.
                      A présent, il ne cesse d’intervenir du haut de son poste de membre du Conseil Constitutionnel.
                      Je suis choqué de savoir que lorsque le Conseil Constitutionnel sera saisi, ses décisions seront motivées par un membre ouvertement partisan. De la même façon que pendant son quinquennat, le Président de la République était président d’un parti politique. »
                      Evidemment qu’il intervient puisqu’il prépare son retour pour 2017, il faudrait être naïf pour croire qu’il resterait neutre.
                      Je suis cependant d’accord que les présidents ne devraient pas automatiquement être membre à vie du conseil constitutionnel et devraient s’engager à ne plus jamais briguer de mandats pour garantir leur neutralité.
                      Comme a dit recemment le président du conseil constitutionnel Jean-Louis Debré : « je ne dirais rien mais je n’en pense pas moins » à propos de l’UMP.
                      Mais la paie est trop bonne, la place prestigieuse et puis merde, Giscard en profite bien depuis 31 ans (!!!)

                      « Beaucoup sont déçus par Hollande mais au moins, nous n’avons plus un Président de la République qui tutoie les gens dans la rue en les insultant. »
                      Forcement il ne fait rien, pas de risques 🙂
                      En revanche pour insulter à plusieurs reprise le Président de la République en exercice en le traitant plusieurs fois et volontairement de « salopard » devant plusieurs personnes, , il ne se gène pas. Sarkozy a été incorrect et impoli mais c’était en réaction à un comportement outrageux, certainement pas prémédité.
                      Chirac et Mitterrand aussi ont certainement eu des mots mais à l’époque, il n’y avait pas autant de caméras, de chaines infos, internet, Twitter and co pour le relayer.
                      Sarkozy avait eu la décence d’accompagner Chirac à sa voiture à son départ de l’Elysée et de l’applaudir. Hollande s’était déjà barré du perron de l’Elysée quand Sarkozy n’était pas encore dans sa voiture. Quel élégance, quel respect.
                      Et ce n’était pas quelque chose d’involontaire puisque son discours ensuite où il a rendu hommage à tous ses prédécesseurs, de droite comme de gauche, sauf pour Sarkozy où il s’est contenté d’un « bonne chance » lamentable.
                      Le candidat entrant normal Hollande n’est vraiment pas à la hauteur de la fonction.

                      « Maintenant, si vous pensez que tous vos problèmes sont dus à un complot bobo-gaucho-trotskiste, vous vous préparez d’autres déconvenues. Je crois entendre mes enfants : jamais de leur faute. »
                      Dire que les médias ont fait correctement leur boulot me laisse penser que vous vous contentez de peu en terme de qualité journalistique.
                      Qui a crié pendant des mois que les sondages annonçaient un 60/40 pour Hollande sans jamais expliquer qu’un sondage évoluait et n’était valable qu’à l’instant T ?
                      Au final Hollande a fait le score le plus bas de la 5ème République après Giscard 74 et n’a même pas eu la majorité des votants.
                      Un peu comme, bizarrement, ces imbéciles de médias qui martelaient sur leurs antennes que Fillon gagnerait avec les 2/3 des voix en sondant des sympathisants dont il n’a jamais été question qu’ils votent.
                      La méthode Coué ça peut marcher mais pas tout le temps.
                      Et je ne parle pas des unes scandaleuses où Sarkozy était limite comparé à Hitler.

                      « En 2006, la France est classée 18 ème des pays les moins corrompus. En 2011, elle est classée 25 ème et est passée derrière le Qatar. »
                      Triche et corruption ne sont pas forcement liés et on a bien vu que les 2 grands partis français ont triché, le PS en 2008 et l’UMP en 2012.
                      Le RPR n’a jamais été un modèle de démocratie et de régularité.

                    • Horos, excusez-moi de monopoliser votre blog qui n’a pas vocation à héberger des discussions sans fin. Je réponds juste une dernière fois.

                      Vous dites que les sénatoriales sont la conséquence des élections municipales et régionales. C’est surtout la réforme des collectivités territoriales de NS qui a conduit à perdre le Sénat. C’est dans ce sens qu’on dit que Sarkozy a offert le Sénat à la gauche.

                      Il n’y a que vous pour revendiquer que le RPR ou l’UMP ne sont pas démocratiques et n’ont pas vocation à le devenir. Vous justifiez tous les abus de pouvoir des dirigeants de l’UMP au titre d’une monarchie absolue de droit divin. Et vous êtes de bonne foi.

                      Vous êtes le meilleur allié de la gauche.

                      Enfin ,vous avez tort de croire que l’anti-sarkozisme est le fait des médias. Tout le monde s’est senti agressé par Sarkozy, aussi bien les citoyens, les politiciens de droite que les médias. Les médias cherchent à vendre et vont dans le sens du vent; s’ils ont vendu de l’anti-sarkozisme, c’est que les français l’étaient. Lorsque les français étaient déçus par Hollande, ils ont vendu du Hollande-bashing.
                      Regardez la dernière image de Sarkozy sortant de sa voiture, se dirigeant vers le cameraman et baissant sa camera d’un geste de la main. Il n’y a qu’Hugo Chavez pour faire ça ! NS ne changera jamais.

                      Voilà, j’en ai fini. Encore une fois, excusez-moi, Horos.

                    • Je n’ai jamais dit que le RPR et l’UMP n’avaient pas vocation à devenir démocratique mais qu’ils ne l’ont jamais été, je constate c’est tout.
                      La droite ne l’est pas et le PS ne l’était pas non plus en 2008, aujourd’hui avec la pseudo élection de Désir ça ne me semble pas beaucoup mieux.
                      Je suppose qu’avant c’était pire.
                      « Tout le monde s’est senti agressé par Sarkozy » Ça c’est encore une fable du monde bobomédiatique pour conforter ceux qui à gauche ce sont sentis agressés pour on ne sait quelle raison en faisant croire que cela concernait tout le monde.
                      Sans la crise économique, l’acharnement des médias et l’abstention (justifiée) des électeurs FN qui se sont fait avoir en 2007 il passait haut la main vu le score minable de Hollande, preuve que ce n’est pas sa personnalité qui posait problème. Sauf à rester dans un univers purement gauchiste évidemment.
                      Un étranger qui regarderait les médias français croirait que la gauche est fortement majoritaire en France, l’UMP un petit parti de province et le FN inexistant, quand l’extrême-gauche serait un succès populaire indéniable.
                      On voit bien dans le résultat des urnes et dans la vraie vie qu’il en est tout autrement.
                      Pour ce qui est de la vente des médias je ne serai pas aussi catégorique.
                      Les Unes des journaux font plus de bruit qu’ils ne font vendre, les journaux plutôt neutres, sérieux ou de droite se vendent chacun aux alentours de 330 000 exemplaires quand Libé et l’Huma dépassent à peine les 200 000 à eux deux réunis.
                      Même en nombre de lecteurs les journaux racoleurs de gauche sont sous ceux de droite ou du centre.
                      En terme d’hebdomadaires Marianne vends beaucoup moins que l’Express et moins que le Figaro Magazine.
                      Le Nouvel Obs sort du lot cela dit mais il ne me semble pas être le plus racoleur.
                      Les commentaires sont là pour commenter non ? 🙂

                    • PatatoOor il suffit non ? Nous avons compris votre positionnement et vous ne débattez plus depuis fort longtemps. Pour moi, il faudrait que vous cessiez de regarder le soleil en face, vos rétines sont brûlées et vos yeux ne peuvent plus rien voir. La démarche de Copé est une mascarade rocambolesque, le dernier opus de ce soir faisant parti du florilège de ces deux dernières semaines. Cela reste mon opinion et n’apporte rien à l’analyse. En conséquence, n’ajoutons pas à l’archarnement ambiant et respectons ce blog bien plus enrichissant que les différents forums sur lesquels vous pourriez aisément développer vos certitudes sans en dégrader la qualité. A bon entendeur !

                    • C’est embêtant d’avoir quelqu’un avec des arguments en face et du coup il vaut mieux lui dire de se taire…
                      Mes rétines ne sont pas brulées ne t’inquiètes pas, mais c’est plutôt toi qui a du mal à admettre la réalité des faits.
                      Fillon essaie de passer en force depuis le début, persuadé que cette victoire lui était acquise.
                      Copé a peut être triché (on attend encore les preuves).
                      Après avoir trahi Sarkozy par sa non participation à la campagne présidentielle il trahi l’UMP.
                      Donc soit il accepte le résultat et il arrête de faire plus de mal à l’UMP et à la droite qu’il n’en a déjà fait, soit s’il a des contestations à faire qu’il les fasse devant la justice puisqu’il ne fait pas confiance aux instances de son propre parti. Si la justice lui donne raison ce sera clair.
                      Un peu de courage et de cohérence bon dieu.
                      Enfin, je ne m’adressais pas à toi, il ne fallait pas le prendre personnellement.

                    • Vous avez plus des certitudes béates que des arguments. Peu importe, j’en appelait avant tout à stopper l’acharnement partisan. Rien à rajouter à part que vous n’êtes vraiment pas bon entendeur.

                    • Vous avez plus des certitudes béates que des arguments. Peu importe, j’en appelait avant tout à stopper l’acharnement partisan. Rien à rajouter à part que vous n’êtes vraiment pas bon entendeur.

                      Tu essaies de te convaincre là…
                      L’UMP a désigné son président par des instances qui étaient prévues depuis longtemps, avant que Fillon ne soit candidat et qu’il a donc accepté en se portant candidat.
                      Il ne les conteste pas en tant que tel d’ailleurs mais leur fonctionnement et leur éventuelle partialité, selon lui.
                      Il y a peut être eu des fraudes d’accord, mais encore faut il le prouver ? Sinon tout le monde peut tout contester sans apporter de preuves à partir du moment où il n’est pas d’accord.
                      Je le répète mais le choix est simple, soit il accepte le fonctionnement de son parti, soit il le conteste devant la justice, indépendante, il montre que Copé a fraudé et on réorganise des élections et le problème est réglé.
                      A part Fillon, le perdant, personne ne conteste officiellement le résultat. Et lui même ne s’appuie sur rien d’autre que ses propres déclarations.
                      Je suis peut être un peu con mais cartésien, je veux bien que l’on démontre que l’on a raison mais voilà, il faut le démontrer.

                • Fillon ne pensait pas que sa « famille » politique irait jusque là.
                  Vous pouvez dire qu’il avait une forme de naïveté et/ou d’excès de confiance, c’est vrai. Cela ne justifie pas de condamner son attitude actuelle, tardive mais juste.

                  • Après plus de 30 ans de politique notamment au RPR, ministre et 5 ans 1er ministre, c’est au mieux de la naïveté oui…
                    Vouloir couler l’UMP pour empêcher Copé de le concurrencer est pour moi hautement condamnable.
                    Il a voulu bruler les étapes, en voulant exclusivement le poste de président de l’UMP pour 2017 sans se rendre compte qu’il y a d’abord un travail d’opposition à faire.
                    Le fait qu’il ait renoncé à devenir président l’autre soir montre bien que tout ce qu’il veut c’est empêcher Copé d’être président de l’UMP car il a peur pour 2017, comme il a eu peur de perdre au Mans et qu’il s’est courageusement présenté à Paris, l’UMP et l’opposition à la gauche il s’en balance un peu.
                    Cette cacophonie qui a duré 2 semaines a permis au gouvernement et ceux qui les dirigent de faire et dire n’importe quoi en toute impunité.

      • A mon avis, c’est déjà trop tard.
        Les militants/députés/sénateurs sont déjà mobilisés pour un revote.

        La seule alternative à mon avis est qu’il retire immédiatement son Groupe Parlementaire pour accepter une réélection. Mais tellement de parlementaires se sont engagés dans cette voie que la décision ne sera pas si facile.
        Copé répondra que Fillon a refusé toutes les mains tendues et qu’il (Copé) avait acté que les discutions étaient rompues. Il faudra une mobilisation très forte pour imposer un revote à Copé.
        C’est là qu’on verra si Fillon fédère.

        Il faut reconnaître que Fillon n’a pas montré de grandes qualités de constance :
        – Il réclame un revote puis dit qu’il ne veut pas être président.
        – Il menace d’aller devant la justice puis il envisage de ne plus le faire.
        – Il crée un Groupe Parlementaire puis rattache financièrement tous les parlementaires à l’UMP.

        La mauvaise nouvelle pour Fillon est que le bruit médiatique s’affaiblit dramatiquement.

        • Rectificatifs :
          * Il a dit qu’il ne voulait pas être président avec seulement 24 voix (ou 98 pour Ali Baba). C’était aussi pour montrer que le recomptage demandé ne répondait à une ambition personnelle, mais à l’émergence de la vérité.
          * L’éventualité d’un revote a été postérieure.
          * Il a été devant la Justice en référé. Ali Baba s’est opposé au respect du Jugement qui était pourtant « immédiatement exécutoire ». Ce Jugement a été confirmé par un nouveau référé. Sans intérêt, puisque la CONARE avait largement eu le temps de mettre l’ensemble des votes en conformité avec leur décision !!!
          * Pour un jugement sur le fond, la procédure est beaucoup plus longue. Il n’a jamais dit qu’il renonçait ; simplement qu’il était prêt à suspendre si négociation il y avait. Ayant pris langue avec la Justice, il a maintenant la faculté de relancer quand il le souhaite. J’espère qu’il y ajoutera le délit d’obstruction.
          * Par ailleurs Dord dispose vraisemblablement de preuves intéressantes sur le plan pénal. La colle finira peut-être par chauffer assez pour fondre et le faire chuter du trône !…
          * Délai < 1 semaine. Je pense que la détermination était là (voir le nom choisi, pas innocemment !). Toutefois, même si je le déplore, je crois qu'il a été sage de ne pas tant se précipiter, ce qui n'aurait que pu se retourner contre lui.
          * Sa nature calme facilite la réflexion et l'élaboration d'un stratégie adhoc. Pour l'instant, je trouve qu'il joue parfaitement bien ses cartes, et espère qu'il ne va pas céder sous les pressions, et surtout le chantage "affectif". S'il résiste même à cela, je pense que sa détermination ne faiblira pas. Il n'y a rien de plus dangereux que de mettre un calme en colère. Je ne l’aurais jamais imaginé aussi fin tacticien. 🙂

          Mais maintenant, il va falloir qu'il accélère car là, je suis d'accord avec vous, le temps joue contre lui. Même les merdias se lassent, et il doit rapidement frapper un grand coup s'il veut pouvoir gagner. Au plus tard mardi.
          Qui vivra verra. J'espère encore. 🙂

  15. INFO LE FIGARO – Sarkozy intime à Fillon de se mettre d’accord avec Copé «dans les plus brefs délais»
    On va voir s’il a des cojones le Fillon 🙂

    • Cher-ches « pas T’as tort »,
      Aimez-vous les pommes de terre ? Car ici nous ne mangeons que de la patate douce…

      Faites attention car a force de vous comporter comme une patate, vous ne frequenterez pas que du gratin…!

  16. Fabien, nous ferais-tu l’honneur d’un petit « update » sur les récents évènements? Copé est-il en train de l’emporter à force de temporiser? La détermination de Fillon (et surtout de ses troupes) est-elle intacte? A quoi s’attendre dans les prochain jours?

    Un nouvel article! Un nouvel article!

    • Oui, ça va venir. Avant les partielles de dimanche.
      Je dois avouer que je suis un peu dépité et, comme pour tout le monde, c’est un peu l’overdose. Et comme la politique, maintenant, c’est de la navigation à vue, tout cela est trop fluide pour poser une analyse. Mais on essaiera quand même 😉
      Sans grande originalité probablement, d’ailleurs. Car on voit fleurir des articles sur les « gagnants » et les « perdants », sur la guerre de tranchées ou sur le feuilleton qui va continuer. Et même des cartes sur les mouvements ! (Le Monde, IFOP, en dehors du toujours pertinent Laurant de Boissieu, sur ipolitique).
      Et quelques sondages malheureusement mauvais pour Fillon, presque autant que pour Copé. Fichu pays: dissolvez-moi de peuple de droite ! (bon, le peuple de gauche, cela fait bien longtemps qu’il aurait fallu le faire :)).

    • Désolé, je suis très fatigué en ce moment. Pas eu le courage de poster…
      Et mes prédictions étaient comme d’habitude fausses (faites sur Atlas Forum): victoire d’Aboud contre le PS au second tour, après un premier difficile contre le FN; apparemment, c’est un ballottage très favorable pour Aboud, France Jamet ayant un score décevant;
      victoire correcte de Plagnol au second tour;
      défaite tout juste de Devedjian, qui semble proche des 50% dès le 1er tour (mais attention, même au-dessus de 50, il ne serait pas élu, très probablement, avec une abstention trop forte).

      Ces partielles sont une sanction du PS, assez traditionnelle. Elles montrent aussi une forme de « fierté » des électeurs de droite, qui ont dû vouloir éviter un mauvais score lié à la division actuelle.
      C’est une bonne nouvelle pour la droite, bien sûr, mais c’est aussi une nouvelle encourageante globalement, avec un FN stable.
      Attendons les résultats définitifs, toutefois.

      Je trouverai sûrement le courage d’écrire cette semaine… 😛

    • Il voulait dire au premier tour, je pense. L’abstention lors des partielles dépasse souvent les 50%. Au second tour, je ne vois pas comment Devedjian pourrait perdre, à ce niveau là. Et je m’en réjouis, j’ai pas mal de compassion pour Devedjian.

      • Au 1er tour, pour être élu, vous devez avoir 50% des suffrages exprimés ET au moins 25% des inscrits.
        Donc, même si vous faites 60% des exprimés mais qu’il y a 70% d’abstention (donc 30% de votants, desquels, en plus, il faut retirer blancs et nuls), vous serez à moins de 20% des inscrits et donc non élu au 1er tour.
        Beaucoup oublient cette condition majeure.
        Ceci étant dit, je n’ai pas souvenir de quelqu’un ayant plus de 50% des exprimés au 1er tour et moins de 25% des inscrits être ensuite battu au 2nd tour, même si c’est théoriquement possible.
        Cela a bien dû exister. Peut-être quelque lecteur assidu et féru d’élections pourra-t-il nous sortir une superbe manifestation de son érudition électorale 😉

        • Ah, on est d’accord.

          Vous parliez de défaite de Devedjian. Même s’il devra se contenter d’un second tour, parler de défaite est … défaitiste !
          Soyez plus optimiste !!!
          D’autant plus que ces 3 élections sont une bonne nouvelle : les militants UMP sont affranchis du combat de leurs chefs et le FN n’est pas perçu comme une solution.

          D’accord avec Antonio, Devedjian est attachant, surtout à la lecture de sa directrice de cabinet.

          Des nouvelles du front Copé/Fillon ? Fillon attend probablement le second tour des législatives pour acter la scission.

  17. Ce qu’il faudrait à la droite française c’est un Mario Monti. Elle en aurait grand besoin. Après tout qui aurait peu prévoir son avènement quelque mois auparavant ? Nous sommes peut-être en droit d’espérer.

    • Sauf que Mario Monti n’a pas tenu face au poids des partis, en particulier le populisme du PDL et le retour annoncé de Berlusconi.

      Le parallèle est très clair en France avec l’UMP populiste de Copé et le fantasme du retour de Sarkozy.

      Un Mario Monti à la française aurait besoin d’un centre beaucoup plus fort. L’UDI n’existe pas politiquement en France et on voit bien comment l’UMP joue la carte du rassemblement.

      • N’allons pas trop vite dans les rapprochements. L’Italie a eu besoin de Monti parce que son système politique était déficitaire, incapable de prendre aucune initiative face à la montée de la crise tant il était empêtré dans les turpitudes de Berlusconi et dans l’instabilité permanente des diverses forces politiques. La France, fort heureusement, est loin d’en être là. Elle a un gouvernement stable, disposant d’une majorité claire et, quoi qu’on en dise, a la marge de manoeuvre nécessaire pour se tenir hors de danger de la spirale de la dette (en tout cas jusqu’a ce que le problème ne soit définitivement réglé, et il ne peut l’être que par les Euro-bonds).

        Monti était une solution de court terme à une situation d’urgence, et ne peut certainement pas devenir un modèle durable de gouvernance. Ce n’est pas d’un Monti, professeur d’économie à la compétence technique reconnue mais sans vision de long terme et sans message politique fort, que la France a besoin. Elle a simplement besoin de deux forces politiques saines, qui offrent deux vraies visions concurrentes de l’avenir, qui cessent les actions symboliques et la grandiloquence (l’affaire de Florange est à cet égard si navrante) et s’attèlent à exploiter au mieux le peu de marge de manoeuvre qu’il nous reste. Si possible, il faudrait aussi qu’elles songent à sauver le rêve Européen qui se meurt, mais là, je ne fais que rêver…

  18. Ce que je voulais dire, c’est que Monti n’est pas un politicien, même s’il est du centre-droit. Et il est arrivé président du Conseil avec l’aval de la droite (ceux-là mêmes qui aujourd’hui le flinguent pour des raisons politiciennes).
    Il lui faut donc une droite et un centre-droit forts pour rester au pouvoir. Chose qu’on est loin d’avoir en France !

    Concernant le rêve européen : n’oublions jamais que nos parents ont connu des guerres faisant des dizaines de millions de morts.
    Les questions de dette ou autres sont pénibles mais ne peuvent être comparées à la terreur des bombardements.
    Au-delà de toutes nos turpitudes politiques (dont on se délecte tous ici), le plus important est que la construction européenne a au moins réussi le brillant défi d’apaiser notre continent.

    • Apaiser notre continent, en effet. Mais aujourd’hui, ce qui menace l’Europe c’est la misère et la régression sociale planifiée des pays « paresseux » du Sud de l’Europe. Si l’Allemagne et les pays du Nord persistent sur cette voie, et refusent de reconnaître que l’appartenance commune à l’Europe implique une certaine solidarité, alors le rêve Européen est bien mort et enterré. On se retrouve déjà avec une Italie où les petits entrepreneurs se suicident en masse et une Grèce ou de véritable néonazis font maintenant la loi dans de nombreux quartiers.

      • La solidarité c’est aussi de ne pas se reposer uniquement sur celles des autres et d’assainir ses comptes publics quand on reçoit une aide de l’Europe 🙂
        Je ne prêterais pas d’argent à un ami qui passe ses nuits au casino 😛

          • Il ne me semble pas les avoirs traités de paresseux, ni de t’avoir insulté donc évite de te rabaisser à ça merci. Je pointe plutôt du doigt leurs élus. Mais les habitants sont aussi responsables en favorisant une economie paralelle dans la plupart des pays d’Europe du Sud, France comprise dans une certaine mesure (je fais partie de cette Europe du Sud avant qu’Antonio ne me traite de raciste ou autre).
            J’aime ta façon de détourner les propos puis d’insulter ton interlocuteur Antonio… Tu vas me dire (et me prouver puisque moi je suis ***) que la Grèce par exemple a eu une gestion de ses comptes publics saine et rigoureuse ces 30 dernières années ? Qui ils avaient absolument besoin d’autant de dépenses militaires ? Je reviens de Porto, Portugal, et pour un pays au bord du gouffre ils ont beaucoup de belles voitures neuves, bien plus qu’en France.

            • Mmmm… Je suppose que je devrais très vite poster les deux articles que je « dois » (avenir « mis à jour » de l’UMP et géographie des mouvements de l’UMP), afin de vous éviter de déraper, Messieurs.
              Rappelez-vous quand même que, ici ou ailleurs sur les forums et blogs, il est peu utile de polémiquer, tant nous sommes, soit peu lus, soit lus par des personnes déjà convaincues de leurs propres idées 😉

              En attendant mes deux articles (mais je suis bien occupé et très fatigué… :(), je vous renvoie aux écrits toujours bien informés (même si, en l’occurrence, ils sont similaires à ce que vous avez pu lire ici :P) de notre brillant ami franco-québécois:
              http://welections.wordpress.com/2012/12/11/the-disintegration-of-the-french-right-ump-congress-2012/
              J’ajouterai même une idée d’interprétation supplémentaire pour la géographie Fillon-Copé… suspense… 😉

  19. Vous qui vous revendiquez fièrement corse :
    N’avez-vous pas le sentiment de vivre aux crochets de l’Etat français ?
    – Région avec le taux le plus élevé de fonctionnaires avec 80 fonctionnaires pour 1000 habitants (après l’Ile de France et les DOM du fait de leur rôle de fonction publique d’Etat).
    – Région avec le plus haut taux de subventions par habitant (plus du double par rapport au second).
    Expliquez-nous pourquoi le tabac coûte 25% moins cher en Corse que sur le continent.
    Je vous répondrai sur le le même ton que c’est pour pouvoir vous acheter de belles voitures neuves, bien plus que sur le continent.

    Une fois de plus, vous êtes bien mal placé pour donner des leçons de vertu, et surtout de gestion des comptes publics saine et rigoureuse, comme vous dites.
    Vous ne voulez pas prêter à un ami joueur, mais nous, nous devons vous subventionner pour plastiquer vos commissariats !

    Vous refusez d’aider les grecs ou les portugais et vous dénoncez une économie parallèle dans ces pays. Vous vous moquez de qui ??? Commencez par vous appliquer la même rigueur que celle que vous exigez des autres.

    Désolé, Horos, je n’ai pas pu résister.

    • Que je me revendique la fierté d’être Corse, tout à fait, je suis fier de mes racines, de mon ile, de mes origines, ce qui ne m’empêche pas de me sentir bien français et plus encore européen, ayant la double nationalité britannique, 1/4 de sang irlandais et de lointaines origines génoises, du nord de l’Italie, langue que je parle aussi bien que l’anglais ou le français.
      Mais bref, si moi personnellement je ne me sens pas vivre au « crochet de l’état français » puisque je me suis exilé pour bosser, j’ai déménagé 10 fois en 18 ans pour travailler sur Lyon, Paris maintenant Bordeaux et 3 ans en Afrique, la Corse n’est pas « au crochet » elle fait bel et bien partie de la France depuis 1768 (certes achetée sans que l’on demande l’avis à qui que ce soit) et ce malgré l’image que les médias lui donnent de l’extérieur, les nationalistes ne faisant pas 20% aux élections, score comparable au FN au niveau national qui je pense ne représente pas l’ensemble des français.
      La Corse a au moins eu le mérite de voter à droite, contrairement à une bonne partie de la France, pas très malin pour des assistés.
      Mais je suis d’accord sur le fait qu’il y ait une surreprésentation de fonctionnaires en Corse (j’avais lu 3 fois plus par habitant que le reste de la France) tout comme un assistanat trop important qui nuit à l’esprit d’entreprise, l’emploi privé et au dynamisme économique.
      Pour le tabac je ne sais pas trop ne fumant pas, ce serait moi je l’interdirais, je crois que cela date de Napoléon, à confirmer.
      Donc oui je suis tout à fait d’accord avec toi, d’ailleurs c’est ce que je dis dans mon précédent commentaire, si tu avais pris la peine de bien le lire et le comprendre quand je parle du « Sud de l’Europe dont la France fait partie dans une certaine mesure » je parlais évidemment de la Corse ou de la région PACA.
      Je critique donc tout cela mais je te répondrais que ces postes de fonctionnaires, les budgets qui sont attribués à la région et les aides sociales, ne sont pas extirpés à « l’état français » avec un flingue sur la tempe, libre à l’état de couper les vannes, je serais le premier à applaudir. On peut aussi parler de l’absence de droits de successions qui ont fait la richesse de certains mais provoqué de gros problèmes d’indivision au fil des générations.
      Tu me dis « Une fois de plus, vous êtes bien mal placé pour donner des leçons de vertu, et surtout de gestion des comptes publics saine et rigoureuse, comme vous dites.
      Vous ne voulez pas prêter à un ami joueur, mais nous, nous devons vous subventionner pour plastiquer vos commissariats ! »
      Et je réponds que oui du coup je suis très bien placé pour parler de cela puisque j’ai longtemps baigné dedans.
      Au passage merci de me traiter de terroriste, cela démontre ta méconnaissance de la situation corse, la faiblesse et la naïveté de tes jugements.
      « Vous refusez d’aider les grecs ou les portugais et vous dénoncez une économie parallèle dans ces pays. »
      Encore une fois tu ne lis pas ce que j’écris, ne le comprends pas et me fais dire ce que je n’ai pas dit.
      Je ne refuse pas que l’on aide ces pays, je suis pour une solidarité européenne, étant plus que proeuropeen, mais je répondais au commentaire qui présentait de maniere inexacte et simpliste les pays du nord comme les méchants qui ne voulaient pas aider les pauvres gentils du sud.
      Oui il faut les aider mais cela ne va pas sans contreparties, sans réformes, pour éviter que malgré les aides ces pays ne se retrouvent pas dans la même situation dans 5 ans et que cet argent n’ait servi à rien.
      Je ne donnerais d’argent à un ami joueur que si celui ci me jure qu’il n’ira plus jouer, qu’il soit interdit de casino et qu’il se fasse « désintoxiquer ».
      Pour ce qui est de l’économie parallèle évidemment qu’elle existe dans ces pays, en Corse, à Marseille, et oui je la dénonce, car en plus de ne pas payer d’impôts ils profitent allègrement des aides de l’état. Je ne comprends même pas comment tu peux soutenir cela.

  20. Il n’y a pas trop de fonctionnaires en Corse. Assurer la sécurité dans la République est une fonction régalienne de l’Etat. Supprimer des effectifs de police ou du fisc en Corse et attendre plus de civisme de la part des citoyens est un vœu pieux. Accepter qu’il y a un problème structurel en Corse qui nous coûte cher ne pose pas de problème. Mais arrêtez de stigmatiser les automobilistes portugais.

    Sur la forme de votre discours, c’est typiquement du Copé : tout ramener à votre personne en vous faisant passer pour une victime (comme si je vous avais traité de terroriste).
    On vous parle de la Corse, vous répondez en détaillant votre CV.
    Comptez le nombre de « je », « me », etc… dans votre message.

    • Je ne fais que répondre à tes attaques personnelles et tes injures :
      « Vous qui vous revendiquez fièrement corse : N’avez-vous pas le sentiment de vivre aux crochets de l’Etat français ? »
      « Expliquez-nous pourquoi le tabac coûte 25% moins cher en Corse que sur le continent. »
      « vous êtes bien mal placé pour donner des leçons de vertu »
      « Vous ne voulez pas prêter à un ami joueur, mais nous, nous devons vous subventionner pour plastiquer vos commissariats »
      « Vous refusez d’aider les grecs ou les portugais et vous dénoncez une économie parallèle dans ces pays. Vous vous moquez de qui ??? » « Commencez par vous appliquer la même rigueur que celle que vous exigez des autres. »

      Essaies de rester dans le débat sans attaquer les gens personnellement. Ce serait plus utile.
      Surtout que tu ne comprends pas la moitié de ce que j’écris…

  21. Bonne année à vous tous, spécialement pour Horos, qui avez des problèmes de ce que j’ai compris et à qui je souhaite sincèrement le meilleur.
    Je vous réitère mes excuses pour m’être emporté sur certains commentaires et d’avoir ainsi pollué votre blog.
    Si ces excès sont la cause de votre mutisme, je m’en sentirais encore plus coupable.
    Revenez-nous.

  22. Pas d’inquiétude… Je suis encore là. En fait, une conjonction de problèmes négatifs, d’occupations familiales (la famille, c’est sacré !) et de trop-plein de l’UMP (mais oui… au point de ne plus pouvoir rien lire sur le sujet pendant les vacances) explique ce silence.
    Je tenterai de le rompre prochainement pour, enfin, rédiger les 2 articles promis.
    Mais après, ce sera vraiment fini: Internet est un piège et on ne devrait jamais aller plus loin que ce que l’on s’est fixé initialement 😉
    Certes, il y aura la nouvelle élection de l’UMP: peut-être publierai-je quelques graphiques, mais pas plus :D. Et ensuite, plus rien jusqu’en 2016.
    Allez, dès que j’ai un peu de temps, j’écris.

    Quant aux commentaires, si, vraiment, j’avais jugé que cela allait trop loin, j’aurais « modéré ». Mais les lecteurs savent faire la part des choses et, souvent, les polémiques non alimentées retombent vite.

    Bonne année aux fidèles qui viennent encore hanter ces lieux.
    Du moment que vous conserver l’alerte par mail, vous serez prévenus, de toute façon.

  23. Bonsoir Monsieur,
    Vous aviez indiqué que vous ne diriez plus rien jusqu’en 2016, vous vous y tenez. C’est dommage pour nous.
    Pourriez-vous nous faire une version allégée pour les européennes 2014 svp?
    D’avance merci

    Bien cordialement

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