Géographie électorale simplifiée du 1er tour: l’avenir difficile de la droite, l’échec de Bayrou, la force du néo-lepénisme et le regain des gauches

1. La cartographie des résultats électoraux est probablement une des activités humaines les plus fascinantes 😀

L’absence d’outils satisfaisants dans mon enfance ne m’empêchait pas de m’y consacrer de manière très artisanale. Aujourd’hui, les outils existent mais je suis vieux et quelque peu dépassé par la technique 😉 et, surtout, j’ai trouvé mes maîtres, en la personne de jeunes nord-américains (d’origine ou de résidence), dont Gael L’Hermine est, pour notre pays, le plus éminent représentant: j’ai cité son article de dimanche dans mon article d’hier et je vous incite de nouveau à y aller voir. Je resterai donc très, très modeste dans cet article.

D’abord, les cartes par niveaux et seuils de résultats, plus ou moins bien choisis, sont disponibles partout: je n’y reviendrai pas ici.

En revanche, j’ai confectionné rapidement quelques cartes répartissant en 6 blocs égaux tous les départements métropolitains (donc 6 groupes de 16 à chaque fois), afin de faire apparaître les zones de force (et de faiblesse) de chaque candidat. Cela permet de repérer plus facilement les évolutions géographiques et sociologiques des électorats des candidats (ou l’absence d’évolution). Je me contente de la maille départementale, mais je vous renvoie vers les sites « World Elections », « Elections France » (deux sites de Gael L’Hermine cités dans le blogroll ci-contre, sans oublier son ancien blog, encore très, très riche: http://www.freewebs.com/franceelgeo/) et « Dave Leip’s Atlas Forum », pour de merveilleuses cartes par circonscription législative, par canton, voire par commune.

Attention, n’interprétons pas les couleurs foncées ci-dessous comme indiquant forcément un niveau de votes élevé dans l’absolu, mais simplement comme une force relative, en comparaison du score national du candidat concerné. Mes catégories ont des limites évidentes, puisqu’il peut y avoir un écart entre deux départements appartenant à la même catégorie. Mais, pour les grands candidats, c’est beaucoup moins le cas. En outre, je ne voulais pas passer trop de temps sur ces cartes 😉 Les conclusions restent robustes.

J’ai également confectionné des cartes répartissant en 6 blocs égaux les départements selon la progression ou la régression brute de chaque candidat de 2007 à 2012 (Hollande étant comparé à Royal, Le Pen fille à Le Pen père, Mélenchon+Poutou+Arthaud étant comparés à Buffet+Besancenot+Laguiller+Schivardi; on aurait pu argumenter pour Bové, mais je me suis limité à l’extrême-gauche strictement). La comparaison peut avoir plus de sens avec 2002 pour le FN ou avec 1995 ou 2002 pour l’extrême-gauche et, en fait, il faudrait de toute façon établir des cartes pour quasiment chaque élection passée :P, mais vous verrez que les conclusions restent fort intéressantes. Plus le département est de couleur foncée, plus le candidat progresse ou moins il régresse.

2. En ce qui concerne Sarkozy, l’évolution est fort intéressante:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2007, la carte de Sarkozy, dès le 1er tour, avait une configuration générale déjà fort lepéniste: PACA, couloir rhôdanien, Lyonnais (au sens de la province d’Ancien Régime), Savoies, Alsace, Grand Est intérieur, Bassin Parisien au-delà de l’Ile-de-France. Certes, il conservait quelques points de force de la droite traditionnelle (du Cotentin à l’Anjou, l’ouest de Paris et de sa banlieue ou dans le Massif Central le plus rural. Mais il était faible dans l’Ouest (y compris en Vendée en raison de la candidature de Villiers), quasiment inexistant dans le Pays Basque (en raison de Bayrou) et globalement affaibli dans les marges du Massif Central. Dès le 1er tour, il avait réussi son siphonnage sur l’électorat populaire-boutiquier et même sur une partie de l’électorat populaire-populaire (Territoire-de-Belfort, Isère, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône notamment en témoignent).

En 2012, la carte de Sarkozy est beaucoup plus « classique » et se rapproche davantage de la droite traditionnelle: l’arc Cotentin-Vendée est de nouveau fort (même la Bretagen est légèrement moins hostile), l’Ouest intérieur est moins mauvais (Touraine, Blésois, Eure, même les Deux-Sèvres, longtemps un département de droite). En revanche, il est affaibli dans les bastions FN de Pcardie, mais aussi de Lorraine et surtout du Sud-Est. Dans cette dernière région, soulignons qu’il reste fort dans les régions riches (Alpes-Maritimes, Var, Lyonnais), amis qu’il régresse dans les zones plus populaires (Languedoc, Alpes « rurales »). S’il n’y avait cette faiblesse persistante dans le Massif Central, liée à la substitution d’un Hollande à un Chirac, la carte de ce dernier dans les années 1990-2000, serait peu ou prou retrouvée en cette année 2012 (ou, plus exactement et de manière assez intéressante, la carte de Boutin 2002: à creuser…).

Sa variation 2007-2012 est ici éloquente: il recule nettement moins dans l’Ouest (il avait déjà reculé au profit de Bayrou et se stabilise donc, voire regagne un peu de terrain) et perd dans le Sud-Est au profit du FN, dans le Limousin et l’Auvergne au profit de Hollande. La grande inquiétude dont la droite doit ici prendre conscience, c’est son net recul en Ile-de-France: certes la banlieue ouest riche reste un bastion, mais la situation dans le reste de la région et dans ses marges Nord et Est est très problématique au regard de la concentration de population dans ces zones. Là, c’est à la fois le PS et le FN qui gagnent sur la droite.

Au final, la droite doit s’inquiéter d’un recul dans ses zones de gains récents (Provence intérieure), dans des régions anciennement de droite mais manifestement beaucoup plus « diverses » aujourd’hui (Lorraine, Franche-Comté) et, surtout, en Ile-de-France, alors que sa « résistance » dans l’Ouest est surtout liée au fait qu’elle a trouvé un étiage, après avoir tant régressé au profit de la gauche depuis presque 30 ans.

3. Par un effet partiel de miroir, les cartes des Le Pen montrent la « nationalisation » et la « popularisation » réussies par la fille:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien entendu, ce qui peut frapper, c’est la grande continuité entre le père et la fille dans les zones de force et de faiblesse. Mais, justement, étant donné qu’entre les deux, il y a 7,5 points, cela montre la généralisation et la progression homogène sur tout le territoire opérées par la fille et que nous avions déjà relevée récemment en publiant (par exception étant donné l’importance du phénomène) une carte par niveaux.

Il y a toutefois quelques subtiles nuances: Marion « Marine » Le Pen progresse davantage dans les zones d’électorat populaire-populaire (le Stéphanois, le Belfortain, le Languedoc, la région du Mans, l’Eure, la Moselle et surtout la Picardie et le Pas-de-Calais en témoignent) que dans les zones d’électorat très conservateur et plus riches (Rhône, Haute-Savoie, Bas-Rhin, Yvelines, Hauts-de-Seine en témoignent). Ce n’est pas vrai partout (les Alpes-Maritimes sont plutôt à contre-courant; quant à la Vendée, une frange du villiérisme a probablement rallié le FN, mais c’est surtout parce que le père y était très, très bas en 2007).

Elle progresse aussi dans des zones plus rurales (Bourbonnais, Dauphiné, Haute-Loire, Charentes et, évidemment, dans les collines du Grand Est). Mais elle reste faible en Ile-de-France, y compris dans les banlieues populaires de l’Est ou dans la grande couronne, y compris dans les zones de forte immigration. C’est ce qui permet de relativiser tous les discours sur le caractère réciste de cet électorat ou sur ses préoccupations avant tout sécuritaires. Nous ne sommes plus aux Municipales de 1983 (où Le Pen père commençait de prendre la suite du communisme municipal à tendance raciste) ou aux Européennes de 1984 (lors desquelles le FN faisait de très bons scores en Ile-de-France). Aujourd’hui, le FN est avant tout anti-système, anti-parisien, anti-insiders; il représente les décalés, les zones rurales et rurbaines « subies » (ceux qui sont poussés hors des agglomérations à cause des prix de l’immobilier et subissent les coûts des carburants), une certaine partie des précaires.

Le FN retrouve sa base imposante de 2002 et la complète même. Voilà un sérieux problème pour l’UMP.

4. Les cartes de Hollande apportent de bonnes nouvelles pour le PS:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2007, Royal avait obtenu une géographie traditionnellement de gauche, avec une force particulière dans le grand quart Sud-Ouest (en y ajoutant l’effet « enfant du pays » -même artificiel- dans le Poitou), et plus « récente » en Bretagne (même si le recul de la droite y est désormais ancien). Notons d’ailleurs que le reflux chiraquien en Limousin était déjà acquis. En revanche, elle était très décevante dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, le Languedoc et la basse vallée du Rhône.

En 2012, avec Hollande , le PS est de retour dans des zones traditionnellement de gauche qu’il avait un peu désertées avec son « grand mouvement » vers le Nord-Ouest et le Centre-Ouest. Même s’il continue le renforcement en Limousin (par effet tout aussi artificiel d' »enfant du pays »), il regagne en effet du terrain dans le triangle Nord (de base Le Havre-Charleville-Mézières et de sommet Dunkerque), en Bourgogne et, surtout, dans tout le nord du grand Bassin Parisien, de la Normandie à la Champagne et à la Brie, et en Ile-de-France même. En fait, c’est toute la bande Sud, du Midi toulousain à la Provence, qui ne progresse pas (sauf les Pyrénées-Atlantiques, avec la reprise d’électeurs « égarés » sur Bayrou): mais, autour de Toulouse, c’est parce que le niveau était déjà élevé, alors que dans le Languedoc et la Provence intérieure, c’est parce Mélenchon et même Le Pen (y compris dans la vallée de la Garonne pour celle-ci) lui volent l’électorat populaire.

Notons enfin la progression forte en Yvelines, Hauts-de-Seine et à Paris, par l’effet de la « bobïsation » et d’une arrivée de nouvelles catégories supérieures venues du vote Bayrou 2007. Hollande 2012 retrouve une géographie à la Jospin 1995, pour faire vite. On le voit, les perspectives sont fortes pour le PS, car Mélenchon complète bien ses positions sur le flanc sud, pendant qu’il progresse chez les insiders de l’Ouest et du Bassin Parisien, tout en regagnant du terrain dans le Nord.

5. La géographie de Mélenchon et de l’extrême-gauche peut laisser supposer une prédominance communiste. Précisons que l’ajout de Poutou et Arthaud est numériquement faible et pèse de peu d’importance géographiquement, en raison d’une certaine homogénéité à de faibles niveaux. Mais il est logique de comparer ce qui est comparable et, en 2007, Besancenot avait largement mordu sur l’électorat PCF. Auparavant, les deux partis trotskystes (ou réputés tels) n’avaient que peu de force dans le Sud et étaient surtout concentrés sur l’arc Caen- Belfort, ainsi que, moins puissamment, dans le Centre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2007, la géographie était largement communiste, avec ce fameux triangle Le Havre-Dunkerque- Longwy, la dorsale centrale du communisme rural et « résistant » (de la Dordogne au Cher et à l’Allier) et la frange sud, de l’Ariège à la Provence intérieure en passant par Alès, mais très fortement mitée par le FN, voire l’UMP, et surtout par une nouvelle population pavillonnaire, plus ou moins âgée, sans plus de rapport avec les quelques bassins industriels ou avec les paysans « rouges » du Var ou de l’Hérault.

En 2012, en revanche, l’extrême-gauche retrouve la force du PCF dans le Midi et en petite couronne parisienne (ce qui est à souligner et va aussi logiquement avec le « désert » FN dans toute l’Ile-de-France, « bleue » ou « rouge »), mais est (relativement) moins forte dans le Nord. Il est clair que le FN a gagné dans les régions populaires du Nord et de l’Est, de l’Artois et de la Picardie à la Lorraine en passant par la Thiérache et les Ardennes. A l’inverse, Mélenchon a étendu l’influence dans le piémont pyrénéen, le Midi toulousain et, étonnamment, tout le sud du Massif Central et des Alpes. Dans ce dernier cas, il est fort probable que Mélenchon ait récupéré l’électorat de Bové 2007, les montagnards peu fortunés et une frange rurale et rurbaine altermondialiste (ce qui montre bien le côté désormais « fourre-tout » de l’extrême-gauche et, en même temps, la capacité de Mélenchon et du FG à fédérer toute la gauche de la gauche, au moins dans les urnes, à défaut de le faire dans les organisations).

Ces évolutions ne sont pas nouvelles, car le FG aux Européennes de 2009 et même Robert Hue en 2002 avaient déjà montré un tel profil géographique (Buffet seule en 2007 s’était repliée sur les bastions très anciens du PCF). La carte de 2012 rappelle vaguement celle de la SFIO dans les années 30 et, de manière plus proche et intéressante au regard de l’évolution du communisme depuis l’effondrement des années 1980, celle de Pierre Juquin en 1988 (je suis heu-reux qu’enfin, cette carte « fantastique » trouve une utilité :P).

6. Faisons un détour par Joly 2012, à relativiser en raison de son faible score, mais, comme toujours avec la géographie électorale, même à ce niveau, les tendances sont très claires.

Les zones de force traditionnelles des Verts sont là: Alpes et Savoies, Lyonnais, couloir rhôdanien (chimie et nucléaire), bassin de Toulouse, Jura, Alsace, Bretagne, Ile-de-France, grandes villes d’une manière générale. Mais cette carte est moins francilienne, moins alsacienne, moins nordiste et plus sudiste qu’à l’accoutumée. En fait, on retrouve davantage les cartes de Mamère 2002 et même Bové 2007 que celles de l’époque des Lalonde et Waechter. Il est certain que beaucoup de « bobos verts » ont rejoint Hollande ou Mélenchon dans les grandes villes et en Ile-de-France, voire dans le département du Nord.

7. Tant que nous sommes dans les « petits », voici la géographie de Dupont-Aignan:

Il y a bien sûr du villiérisme dans cette carte (Vendée, Anjou, Maine, Manche, Orne) mais c’est loin d’en être le décalque. Remonter à Jean Royer 1974 ou Marie-France Garaud 1981 n’est pas non plus d’un grand secours. Il y a un peu de gaullisme traditionnel dans cet intérieur de la moitié Nord, mais il y manque l’extrême nord et la côte aquitaine et, pour ce qui est du pompidolisme, le Massif Central. Il y a une sorte de mélange Debré 1981-Madelin 2002, sans que je sois capable de bien analyser pourquoi.

Finalement, l’explication la plus satisfaisante est peut-être une carte de droite traditionnelle et conservatrice mais rurale, comme le montrent les contrastes entre Ain et Jura d’un côté, Rhône de l’autre; entre Indre-et-Loire et Indre, entre couronnes parsiennes (à l’exception de l’Essonne, touchée par le phénomène « enfant du pays ») d’une part, Seine-et-Marne, Eure et Eure-et-Loir d’autre part; entre Moselle et Bas-Rhin d’un côté, Vosges et Haute-Marne de l’autre.

8. Enfin, les cartes de Bayrou apportent peu de véritables surprises et soulignent son échec profond de 2012 et, finalement, de toute son entreprise:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa géographie de 2007 était déjà marquée du sceau du centrisme et du catholicisme version MRP: quart Nord-Ouest, Alsace, Lyonnais et Savoies, sud du Massif Central; mais il y ajoutait l’effet « enfant du pays » avec le Béarn et l’Adour, ainsi qu’une base « bobo » et/ou bourgeoise modérée en Ile-de-France.

 En 2012, eh bien… c’est presque pareil ! Mais, entre-temps, il perdu plus de 9 points. Il a perdu partout et a échoué dans son pari d’élargir le centre sur sa droite comme sur sa gauche. Quelques petits différences nous montrent en outre qu’il est davantage revenu sur le centre-droit traditionnel et a perdu les « bobos » rose pâle ou vert intermittent: Haute-Loire plutôt que Rhône; Vendée, Orne ou Loir-et-Cher plutôt que Côtes-d’Armor; Marne, Meuse et Haut-Rhin plutôt que Seine-et-Marne, Val-d’Oise ou Val-de-Marne. De même, son évolution encore plus négative en Bretagne, dans l’extrême Sud-Ouest et en Ile-de-France pointe les zones où il avait gagné beaucoup au centre-gauche, au détriment de Royal, un temps menacé par ses assauts en 2007; a contrario, sa résistance en Poitou-Charentes cette fois-ci montre que, là, il n’avait pas réussi à capter trop d’électeurs socialistes modérés, retenus localement par la « fille du pays », et son effondrement en Corrèze et dans le Lot illustre la capacité de Hollande à mordre sur l’électorat MoDem.

Il n’est en revanche pas clair qu’il ait perdu localement des votes « anti-système », même s’il en a probablement perdu un peu partout (d’où une certaine progression de Le Pen dans tout l’Ouest et Centre-Ouest intérieurs). Au niveau du seul Bayrou, au contraire, ses zones de moindre régression correspondent, hors Poitou-Charentes, aux zones de force du FN. Il y était déjà faible en 2007 et il y avait atteint un étiage.

9. Ainsi, la droite parlementaire, retranchée dans ses bastions traditionnels, écartelée entre un centre à l’avenir indéfini, privé de vrais leaders (par faiblesse électorale -Bayrou- ou personnelle -Borloo-), et une extrême-droite « transversale » et forte car ne dépendant pas de la seule droite, pourrait affronter une longue période difficile avant de trouver la martingale.

Au contraire, les gauches apparaissent complémentaires et fortes dans les régions en développement démographique. Bien sûr, tout se retourne vite (comme l’ont montré les résultats des Verts en 2009 et 2010) et la capacité du FN à se « nationaliser » (même si sa faiblesse au coeur du pays, l’Ile-de-France, est importante) est aussi un sujet d’inquiétude pour la gauche. Mais le maillage local du PS peut lui faire espérer encore quelques bonnes années.

18 réactions sur “Géographie électorale simplifiée du 1er tour: l’avenir difficile de la droite, l’échec de Bayrou, la force du néo-lepénisme et le regain des gauches

  1. Horos, tu n’es pas le seul dans les médias à vouloir comparer Sarko et Le Pen entre 2007 et 2012, mais je me demande si on n’aurait pas plus intérêt à comparer Le Pen avec 2002 où son score de premier tour était comparable (p-ê en ajoutant Mégret). Sarkozy n’est pas comparable à Chirac par contre.

    • La carte de Sarkozy est beaucoup plus « classique » cette année et ressemble bien à Chirac sans le Massif Central et le Limousin.
      En 2007, elle était clairement lepénisée.
      Pas de doute là-dessus.

      • Merci pour ton info. Le Sarkozy de 2007 avait réussi à gagner la Chiraquie sauf le Massif Central et Limousin, qui ont une culture pas très individualiste.
        Mais est-ce que tu sais où les Le Pen, entre 2002 et 2012, ont gagné et éventuellement perdu ? J’ai vu des comparatifs régionaux où ils perdent en Ile-de-France et Rhône-Alpes, et ne s’améliorent pas !

  2. 53.5 FH 48.5 NS: le rolling Ifop de ce soir. Petit mouvement ( 0.5 points ) en faveur du second second par rapport à hier. Gains de NS sur MLP et Bayrou.

  3. Pourquoi ne pas appeler Hollande « François Gérard Georges Hollande » et Sarkozy « Nicolas Paul Stéphane Sarkozÿ de Nagy-Bocsa » ?
    Appeler Marion « Marine » LePen est vraiment ridicule… 🙂

    • Non, c’est différent, car dans son état civil, il n’y a pas Marine. C’est un prénom d’emprunt.
      Formellement, c’est comme aux Etats-Unis, Willard « Mitt » Romney.
      La différence, c’est qu’elle en a fait un argument de marketing politique: « bleu marine » et désormais « marinistes ». Or, le bleu marine, c’est bien pour s’éloigner du noir et/ou du brun, c’est aussi pour piquer sur les « bleus » tout court, c’est aussi pour rappeler l’équipe de France. Bref, c’est du marketing politique à partir de… rien, puisqu’elle n’a rien d’une Marine.
      Un peu comme si Jospin avait pris Xavier comme prénom, parce que, franchement, Lionel, c’est aussi ridicule que Marion 😛

      • D’après Rue89 son vrai prénom est « Marion Anne Perrine », Marine serait une contraction, prénom qui aurait été refusé par la Mairie de Neuilly car n’existant pas officiellement à l’époque.
        De plus sa nièce s’appelle aussi Marion.
        Depuis que j’entends parler d’elle j’ai toujours entendu parler de Marine.
        C’est vrai qu’elle s’en sert comme slogan maintenant mais je ne pense pas que c’était pour ça au départ.
        Vous avez des sources de la raison de ce changement de prénom ?
        http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2011/12/08/douze-trucs-savoir-sur-marine-le-pen-227241

        • Je n’ai pas de source particulière. Je m’amuse tout seul !
          Quant à l’explication de son père sur l’état civil qui aurait refusé Marine, c’est grotesque: les saintes Marine « datent » respectivement des 3e, 8e et 17e siècles…
          Je suppute plutôt que la jeune Marion trouvait son prénom ridicule, à juste titre.

          Mais que voulez-vous, j’ai commencé à l’appeler ainsi uniquement quand on nous a sorti la « vague bleu marine » (avec, d’ailleurs, la bienveillance de tous les médias de gauche).
          A partir du moment où cela a été repris dans les titres des journaux, sans guillemet, ni ironie, c’est que la mrketing fonctionnait et là, pour moi, c’est trop.
          Surtout quand maintenant les mêmes médias font la leçon de morale à Sarkozy…

      • Ou peut être une dramatique histoire de famille comme il en existe quand viens le moment de donner un prénom au/à la petit(e) dernier(e).
        Come dit Arnaud Demanche dans sa chronique ( à partir de 7:10 précisément ), difficile d’imaginer une Cindy Lou ministre des armées ou Séraphin bras droit de Rambo; Firmin hors de l’hôtellerie:

        http://www.franceinter.fr/emission-les-affranchis-patrick-bruel-charles-berling-elie-chouraqui-musique-monogrenade-nikolai-l-0

  4. Il faudrait retrouver les chiffres du deuxième tour 2007 mais je crois me souvenir que Ségolène Royal avait reçu environ 13 % des suffrages du FN. Dans le dernier rolling Ifop ce soir, Hollande est à 15%.2% c’est 2% mais ça donne l’impression de ne pas avoir beaucoup bougé à cet égard.

  5. Pourriez-vous rajouter les cartes agglomérant Hollande, Melenchon, Joly ie ‘groupe des gauches de gouvernement’? Les résultats du 2nd tour ne donneront pas tout à fait la même photographie puisque comprenant des Bayrouistes et des Lepenistes, et qqs uns venant de Poutou, Lartaud…

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